âG MESURE I)E LA FORCE MAGNÉTIQUE
l’aiguille assez mince pour que l’on pût la considérer connue
une simple ligne droite. Cela suffit, en effet, dans la plupart
des observations. Mais il est cependant nécessaire de savoir dé-*
terminer et tracer la direction de la résultante des forces ma
gnétiques sur la surface des lames aimantées. Car, comme c’est
toujours de pareilles lames que l’on emploie, cette connais
sance est indispensable pour pouvoir en conclure avec préci
sion , soit la direction du méridien magnétique , soit celle de
l’inclinaison.
Commençons par le premier cas, et supposons que ABCD,
fig. 14 , représente une lame aimantée, de figure quelconque,
suspendue librement par un de sespoints c, et équilibrée par un
petit contre - poids de manière à demeui’er horizontale. Les
forces verticales étant ainsi détruites, tous les points de la lame
sont tirés horizontalement par des forces australes et boréales
parallèles à la direction du méridien magnétique ; et l’effet de
toutes ces forces pour faire tourner la lame peut être repré
senté par l’action d’une seule force f, parallèle aux précé
dentes , et appliqué en un certain point G, placé à une certaine
distance du centre de suspension. Or, de même qu’un pendule
composé, suspendu par un de ses points, et abandonné à lui-
même, se dispose de manière que son centre de gravité se
trouve dans la verticale qui passe par le point de suspension,
de même notre lame, abandonnée librement à l’action des
forces magnétiques qui la sollicitent, se dirigera de manière
que le point d’application G de leur résultante se trouve dans
le plan du méridien magnétique , mené par le centre de suspen
sion. Par conséquent, si l’on pouvait reconnaître la trace de la
ligne Gc sur la surface de la lame, lorsqu’elle a pris la situa
tion déterminée par la force directrice, ce serait aussi la véri
table direction du méridien magnétique. Mais celte trace n’est
qu’idéale ; tout ce qu’on sait, c’est que sa direction, relativement
aux côtés delà lame, est invariable. Retournons donc celle-ci, et,
après l’avoir retournée , suspendons-la de nouveau au même
point c, au moyen d’un très-petit trou que nous y aurons pra
tiqué exprès - } alors la ligne cG reprenant de nouveau la mémo