sur la Vision par des prismes. 461
les observe après un plus grand nombre de partages, et enfin
iis deviennent trop faibles pour être aperçus.
Le phénomène de l’arc-en-ciel est produit par les spectres
colorés qui sortent ainsi de différentes gouttes d’eau après deux
réfractions, séparées par une ou deux réflexions intermédiaires ;
mais comment la superposition de ces spectres partiels compose-
t-elle les couleurs de l’arc et déterminent-elles sa largeur ? c’est
ce qu’il nous faut examiner.
Pour le faire simplement, considérons d’abord un seul rayon
incident de couleur sifliple, par exemple rouge; puis, sup
posant qu’il sorte du globule après un certain nombre de ré
flexions et de réfractions, déterminons le point de son émergence,
et calculons l’angle qu'il forme avec sa direction primitive.
Soit, fig.i56 , SI un tel rayon que nous supposerons d’abord
entrant en I et sortant en 1' après une seconde réfraction , sans
réflexion intermédiaire. Par le centre du globule , menons aux
points IL les lignes C IN , CI' N', qui seront normales à sa sur
face. Alors S IN sera l’angle d’incidence que nous nommerons z,
et CIL sera l’angle de réfraction que nous nommerons r. Cela
posé , à cause de la symétrie de la figure , l’incidence intérieure
en L sera aussi r, et l’émergence sera i. Prolongeons les rayons
incidens et émergens , jusqu’à ce qu’ils se rencontrent en T ,
et l’angle ITI' que forment leurs directions sera la déviation
que la réfraction a produite; nous la nommerons A. Or, il
est facile de trouver sa valeur en fonction des angles i et r ;
car, dans le quadrilatère CITI', tous les angles sont connus ,
excepté A. En effet, les angles en I et L sont tous deux égaux
à i ; de plus, le triangle CIL étant isoscèle , l’angle ICI' est égal
à 180—2 r; donc, puisque la somme des quatre angles d’un qua
drilatère vaut toujours quatre angles droits, on aura
A -f- 2 i -J- 180 — 2r = 2 . l8o°; d’où A — 180 2r — 2 i.
Considérons maintenant deux réfractions séparées par une
réflexion intermédiaire , fig. 15y ; la même construction et le
même raisonnement sont encore applicables ; seulement l’angle
I C I" sera double de ICI' , c’est-à-dire égal à 2 ( 180 — 2r) :
ainsi, dans le quadrilatère CITI", on aura encore
A ~j~ 2 i -p 2 ( 180 — 2 r•) = 2.180 ; d’où A ~ 4 r —- 2 i.