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DE L ACHROMATISME.
vant ces lois que Dollond fut conduit à répéter l’expérience de
Newton sur la compensation par des prismes de différentes sub
stances, et le hasard, ou une heureuse conjecture, l’ayant
porté à en essayer de très-différentes, comme le crownglass et
le flintglass, il reconnut que la réfraction produite par le crown
restait prédominante, quand les angles des prismes étaient tels
que la coloration fut sensiblement compensée. Celte découverte
devint le principe des lunettes achromatiques, comme nous
l’expliquerons ailleurs. Mais, quoiqu’on en ait fait un grand
usage, on n’a pas mis beaucoup d’art à la perfectionner, car on
s’est borné à suivre les rapports de compensation donnés par
Dollond , même dans des cas où ils n’étaient plus applicables j
et lorsqu’on a senti l’indispensable besoin de s’en écarter, à
cause de la grande différence des substances, on y a suppléé
par des tâtonnemens dispendieux et imparfaits. C’est ce qui
nous a portés, M. Cauchoix et moi, à chercher pour cela un
procédé exact, tel que celui que j’ai expliqué plus haut.
FIN DU TOME TROISIÈME,