/ } 6 SUÏt LES DIFFÉRENÏES MANIÈRES
mant, et qui, devenant eux-mêmes magnétiques par influence ,
augmentent avec le temps son énergie. Considérons, par
exemple, un aimant d’une forme carrée, tel que AA BB,
iig. 20, dont AA soit le pôle austral, B B le pôle boréal. Sup
posons d’abord que l’on applique au premier de ces pôles une
armature en fer doux A’ A" A."' de la forme indiquée par la
figure. Les magnétismes naturels de cette laine seront aus
sitôt décomposés ; son magnétisme boréal sera attiré par le
magnétisme austral qui domine en A A , et son magnétisme
austral sera repoussé; de sorte que ce dernier dominera sur
toute la surface extérieure A' A" A'" de la plaque de fer, et prin
cipalement dans son extrémité la plus éloignée A' A" , que l’on
appelle le pied de Varmature. Enveloppons d’une armature
semblable l’autre pôle de l’aimant B B ; il s’y opérera une dé
composition pareille, et le pied B' B" acquerra le magnétisme
boréal. Au bout de quelque temps, l’influence de ces armatures
aura augmenté sensiblement la décomposition du magnétisme
dans les particules de l’aimant qu’elle enveloppe, et celui-ci sera
considérablement plus fort. II ne faut pas que ces enveloppes
soient trop minces ; car, toutes choses égales d’ailleurs, le déve
loppement de magnétisme qui peut s’opérer dans un morceau
de fer dépend de sa masse;et il ne fautpasnon plusqu’elles soient
trop épaisses, afin que la plus grande énergie de leur action ne
réside pas sur leur surface latérale, mais dans leurs pieds A' A",
B'B" ; on verra plus loin en quoi cette circonstance est avanta
geuse. Au reste , l’expérience seule peut indiquer l’épaisseur la
plus convenable à donner aux armatures de chaque aimant. Il
est toutefois évident que ces armatures doivent être toujours
faites en fer doux, comme nous venons de le dire, afin de faciliter
la décomposition du magnétisme. L’acier et le fer dur seraient
tout-à-fait mauvais pour cet usage , quoique quelques auteurs
aient conseillé de les employer.
L’addition des armatures n’augmente pas seulement la force
de l’aimant par le nouveau dégagement de magnétisme qu’elle y
excite ; elle l’augmente encore en donnant aux forces magnéti-