D'AIMANTER.
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petit barreau , qui, par ce procédé , se trouvait acquérir une
force magnétique plus grande qu’on ne l’avait obtenue jus
qu’alors.
Dans celte disposition, chaque aimant agit sur la moitié du
petit barreau qu’il parcourt, comme il le faisait dans la pre
mière méthode. Mais dans celle-ci l’influence du même aimant
agissait seule sur toute l’étendue de la lame pour y développer
les deux magnétismes; au lieu qu’ici cette décomposition est
favorisée par la présence de l’autre aimant; car dans tous les
points qui les séparent, leurs influences conspirent, et l’espèce
de magnétisme qui est atliré par l'un d’eux vers une des exlré—
mités du barreau est en même temps poussée par l’autre vers
cette extrémité. Aussi, en employant celte méthode, et se servant
de gros barreaux fortement aimantés , on trouve que les petits
barreaux , lorsqu’ils sont très-courts et peu épais , acquièrent à
peu près le maximum de magnétisme; mais il est impossible
d’aimanter à saturation un barreau un peu long par ce procédé.
Lrs petits barreaux de XLnight, qui se répandirent dans tous
les cabinets de physique, engagèrent à cette époque plusieurs
physiciens à chercher d’autres moyens pour obtenir le même
degré de magnétisme dans des barreaux plus grands. M. Duha
mel, membre de l’Académie des sciences, s’étant réuni pour
cette recherche avec M. Anthéaume, y parvint par le moyen
suivant.
Il plaça parallèlement Fun à l’autre deux barreaux d’acier
d’égale longueur, en joignant leurs extrémités par de petits
parallélipipèdes de fer très-doux FF', de manière à former un,
parallélogramme rectangle, comme on le voit fig. 23. Prenant
ensuite deux faisceaux de barreaux ab, a b', déjà aimantés, il
réunit les pôles de différens noms vers le milieu d’un des bar
reaux d acier; inclinant ensuite ces faisceaux, comme la figure
le représente, il les fit glisser chacun de leur côté jusqu’à l’ex
trémité du barreau , et en répétant ces frictions successivement
sur les deux barreaux d’acier , il obtint un degré de magnétisme
considérable. Dans cette disposition , chaque faisceau aimanté
agit encore sur la moitié de la lame qu’il parcourt, comme dans
la première méthode. L’emploi de deux faisceaux au lieu d’un