dans l’état de saturation. <71
point la direction de l’aiguille a b ; mai* si nous l’écartons un
peu de son méridien , elle y reviendra plus rapidement que
quand le fil n’agissait point sur elle , parce qu’elle s’y trouvera
ramenée par les actions combinées de la terre et du fil. La pre
mière de ces forces peut s’évaluer aisément, en faisant d’abord
osciller l’aiguille isolément par la seule influence de l’aimant
terrestre ; elle sera proportionnelle au carré du nombre d’os
cillations qu’elle fera alors dans un temps donné , par exemple,
dans une minute de temps. Si l’on observe de même le nombre
d’oscillations que fait l’aiguille quand elle est à la fois sollicitée
par cette force et par l’action du fil, on connaîtra de même par
le carré de ce nombre l’action totale qu’elle éprouve alors, et
en retranchant la partie dépendante du magnétisme terrestre ,
on aura séparément la mesure de l’action exercée par le fil. Or,
dans ce cas , le point M situé à la hauteur de l’aiguille sera celui
dont l’action se fera sentir davantage; d’abord, parce qu’il est
le plus voisin de l’aiguille; ensuite, parce qu’il l’attire direc-,
tement dans le plan horizontal où elle oscille ; au lieu que les
autres points situés au-dessus ou au-dessous agissent de plus
loin et plus obliquement. A la vérité, l’influence de ces deux
causes est très-faible sur les points du fil qui environnent M ;
mais si l’action d’un de ces points est plus forte que celle de M,
celle du point situé de l’autre côté à la même distance sera plus
faible d’une quantité à peu près égale; car quelle que soit la.
nature de la courbe A' C B' qui lie les différentes ordonnées , on
peut toujours, lorsqu’on n’en considère qu’une très-petite
étendue, lui substituer la ligne droite qui la toucherait. Ainsi,
en vertu de cette substitution , la demi-somme des actions équi
distantes exercée par les points voisins de M sera encore très-
peu différente de celle de M. Il suit de là que dans chaque
expérience la partie du fil dont l’action sera la plus énergique
exercera une force totale presque exactement proportionnelle
à celle du point M, et par conséquent à la quantité de magné
tisme qui s’y trouve dans l’état de liberté. Seulement il ne
faudra pas étendre cette proportionnalité jusqu’à l’extrémité du
fil, ni même à une très-petite distance de cette exlr -.'.té; car