Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

DISTRIBUTION DU MAGNÉTISME LIBRE 
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guille avait oscillé. Portant donc ees résultats sur les abscisses 
correspondantes, Coulomb obtint la courbe d’intensités repré 
sentée fig. 3o. La dernière ordonnée a été évaluée par une 
méthode empirique qui revenait à peu près à doubler le carré 
du nombre des oscillations, et l’on peut aisément s’en aperce 
voir ; car dans d’autres expériences de ce genre sur des fils d’un 
diamètre à peu près pareil, on voit toujours que le nombre des 
oscillations faites devant l’extrémité même du fil est presque la 
même qu’à six lignes de distance de l’extrémité. Ici la moitié de 
la dernière ordonnée i65 diffère peu de la seconde, qui se 
trouve égale à 90. Malheureusement, dans l’exposé de cette 
expérience qui a été faite avec un soin extrême, Coulomb n’a 
rapporté que des forces observées , et non pas les nombres 
mêmes des oscillations ; et dans d’autres cas où il les a rapportés, 
les expériences sont affectées par la variation du magnétisme de 
l’aiguille (ï). Mais à l’exception de cette dernière ordonnée qui 
s’écarte peu de la vérité , comme nous le verrons par la suite , 
tout le reste de la courbe est immédiatement tiré des obser 
vations. 
En admettant donc la proportionnalité des forces et des 
intensités magnétiques , cette courbe nous offre la confirmation 
de tout ce que les expériences précédentes nous avaient fait 
prévoir relativement à la distribution du magnétisme libre et 
à la grande intensité de son développement vers les extrémités. 
Coulomb recommença l’expérience avec le même fil, en chan 
geant seulement sa longueur, toutes les autres circonstances 
restant les mêmes. Il trouva alors que, quelque fût cette lon 
gueur , poui’vu qu’elle excédât six ou sept pouces, les trois pre- 
(1) Ceci ne s’applique qu’aux observations consignées dans les mémoires 
que nous analysons. A la vérité, on en trouve d’autres dans le premier 
Mémoire de Coulomb sur la loi des attractions magnétiques ; mais la dis 
tance du fil aimanté à l’aiguille d’épreuve y est beaucoup trop grande 
pour que l’on puisse regarder les intensités comme proportionnelles aux 
forces attractives. Cette proportionnalité, indispensable dans la recbercbe 
qui nous occupe, ne l’était pas du tout pour celle que Coulomb se pro 
posait alors.
	        
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