DANS I,’ÉTAT DT SATURATION.
83
ment total de la force directi’ice sera égal à la somme de ces
résultats. Si le fil, au lieu d’être perpendiculaire au méridien
magnétique , faisait avec lui un angle a , le moment serait égal
à la valeur précédente multipliée par sin a; et en le désignant
par Q, on aura
Développons les conséquences de ces formules , et cherchons à
les vérifier par l’expérience.
Pour le faire avec simplicité, considérons d’abord des lon
gueurs assez grandes pour que p, %l et (a a1 soient insensibles.
Cela aura lieu , par exemple , quand ÿ,l surpassera six pouces;
car, d’après nos précédens calculs, la valeur de p pour notre
fil est peu différente de |, et la sixième puissance de \ est ,
qui peut bien être négligée vis-à-vis de l’unité. A plus forte
raison pourra-t-on négliger puisque dans notre fil « = 6.
Dans ce cas, les termes multipliés par p? 1 disparaissent de la
formule, et il reste
l
)
sin a.
log>
Alors, pour chaque valeur donnée de a , le moment statique
de la force terrestre se compose d’une quantité constante
et d'un terme proportionnel aux longueurs. Par conséquent,
si l’on expose successivement à l’action de cette force différens
morceaux d’inégale longueur, en les écartant tous également
du méridien magnétique, les forces de torsion qu’il faudra em
ployer pour les maintenir à cette distance augmenteront pro
portionnellement à l’accroissement des longueurs.
Coulomb a fait cette expérience sur divers morceaux du £1,
pour lequel nous avons déjà déterminé la valeur de p. En les
plaçant dans la balance * et les retenant par la torsion à 3o° de
distance du méridien magnétique, il a obtenu les résultats
suivans •