BANS L ETAT BE SATURATION. 89
ne voit pas bien la nécessité de la réduction au fil n° 12, et
lui-même ne l’a pas indiquée. On peut penser que son but a
été d’atténuer ainsi les irrégularités des observations partielles
qui auraient pu paraître trop grandes, s’il les eût immédiate
ment énoncées ; car lorsque l’on emploie un fil de suspension
très-fin , comme on a plus de mobilité dans l’aiguille, on a aussi
dans les observations partielles des variations plus étendues.
Nous avons dit que notre premier fil pesait 865 s le pied,
tandis que le second n’en pèse que 38. En prenant la racine
carrée du rapport de ces nombres, on a
4?77 11 -
Mais si l’on prend de même le rapport des log y, relativement
aux deux fils , on trouve pareillement
log y”
—; = 4,77* x *
l0g (A
Ainsi, dans ces deux fils, les logarithmes de y sont réciproque
ment proportionnels aux racines carrées des poids, et par con
séquent aux rayons des fils ou aux contours de leurs sections
transversales.
Quant aux valeurs de C, elles paraissent s’approcher beau
coup du rapport direct des poids , c’est-à-dire de celui des
surfaces mêmes des sections ; car on a
C' 38,6666
C" 2
19,3333, et ~ ^ = 22,7633.
C' p'
Ici le rapport — est un peu moindre que — ; mais cela
peut tenir à la différente nature de l’acier dont étaient faits
ces deux fils; car Coulomb n’a employé aucune précaution pour
qu’elle fût la même. En effet, d’autres expériences nous mon
trerons plus loin que, pour la même nature d’acier, les valeurs
de C sont exactement proportionnelles aux surfaces.
Connaissant y et C pour nos deux fils , nous pouvons calculer
quelle est la position du centre des forces magnétiques dans
chacun des morceaux que nous en avons éprouvé ; car en nom-