90 ACCÈS DE FACILE TRANSMISSION 
Pour fixer eet énoncé d’une manière mathématique, nom 
mons i la longueur de chaque accès , c’est-à-dire l’espace par 
couru par la molécule lumineuse pendant que cet accès dure. Puis 
concevons d’abord qu’à son entrée dans la surface en I, fig. 20, 
la molécule se trouve au commencement d’un accès de facile 
transmission, et comptons les distances à partir de ce point. 
Tous les accès dè facile transmission de cette molécule , tant le 
premier que les suivans , commenceront aux distances o, 2i, 
4i -, 6 z.... selon la progression des nombres pairs ; et tous les 
accès de facile réflexion commenceront aux distances intermé 
diaires i, 3 i , 5i... selon la progression des nombres impairs. 
Si la molécule lumineuse, à son entrée dans la surface, ne 
se trouve pas au commencement d’un accès de facile transmis 
sion , mais au milieu , ou à la fin, ou dans tout autre point in 
termédiaire (car on verra dans peu que tous ces cas sont pos 
sibles) il n’y a qu’à désigner par a la portion de ce premier 
accès qui est déjà passée quand la molécule entre dans le milieu 
réfringent. Alors la distance de la surface au commencement de 
cet accès sera a , et ensuite sa distance au commencement de 
tous les autres accès sera 
Accès de facile transmiss. — a, 2 i—a, 4 i—a, Gi— a... 
de facile réflexion i—-a, 3 i — a, 5z — a... 
a sera nécessairement moindre que i. S’il est nul, le premier 
accès de facile transmission commence à l’entrée même de la 
molécule lumineuse dans la surface réfringente ,et l’on retombe 
sur les expressions trouvées d’abord. 
Ceci n’est qu’une manière générale d’énoncer le fait et la loi 
des transmissions et des réflexions alternatives qui s’opèrent à 
différentes épaisseurs, dans un même milieu, sous chaque 
incidence donnée. Seulement Newton présente ces alternatives 
eomme indéfinies, et il les attribue à une propriété physique 
des particules lumineuses qui les x’end susceptibles d’être ainsi 
modifiées par les surfaces réfringentes des corps ; ce sont là deux 
points qu’il nous faut examiner. 
Lorsque nous avons observé , à la vue simple , les anneaux 
«omposés, nous n’avons pu y découvrir que sept ou huit suc-