g(3 ACCÈS DE FACILE TRANSMISSION
cules lumineuses se seront transmises à travers la première
surface réfringente d’un corps , elles se trouveront alors
toutes amenées, par cet acte même, à l’état de facile trans
mission , mais elles prendront cet état d’une manière plus ou
moins complète, selon les dispositions plus ou moins favo
rables où elles se trouvaient au moment de leur incidence ; et
cette inégalité primitive se perpétuant dans toute l’étendue du
corps réfringent, qu’elles traversent jusqu’à sa seconde sur
face , déterminera le choix des molécules qui y seront réflé
chies de préférence par une foi’ce répulsive donnée.
Pour mettre ceci dans une entière évidence , représentons
par AB, fig. 2i ,1a longueur des accès d’une certaine espèce
de molécules lumineuses dans un milieu donné, et désignons
l’énergie variable de chaque accès à ses différentes périodes ,
par les ordonnées d’une courbe AD B, dont nous laisserons la
nature entièrement arbitraire. Il faudra que cette courbe passe
par les points A et B , extrémités de l’accès , que ses ordonnées
y soient nulles, et que de là elles aillent en croissant conti
nuellement d’une manière égale jusqu’au milieu O de l’accès,
où elles atteindront leur maximum OM. Si nous voulons
étendre cette construction à tous les accès alternatifs que la mo
lécule lumineuse éprouve dans tout le cours de son trajet à
travers le milieu donné , il n’y a qu’à prendre sur sa direction,
à partir du point B, une suite de longueurs BC,CD. . . fig. 21,
égales entre elles et à la longueur A B du premier accès. Puis ,
construisant sur chacune d’elles la courbe d’intensité AMB ,
alternativement d’un côté et de l’autre de l’axe AB C D, la ligne
sinueuse AIBM'C. . . qui en résultera, donnera l’espèce et
l’intensité de l’accès qui anime la molécule en un point quel
conque de sa route. Maintenant , concevons qu’un rayon en
tièrement formé de molécules lumineuses , pareilles à celles-là ,
tombe sur la première surface du milieu, et s’y transmette en
partie, toutes les molécules transmises seront, amenées par la
surface réfringente dans un état de facile transmission ; mais ,
d’après ce que nous avons reconnu de leurs inégalités primi
tives , elles ne prendront pas toutes cet état de la même ma-