Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

144 EXPLICATION DES COULEURS PROPRES 
leur. Ainsi, comme c’est la première couleur que les vapeurs 
commencent à réfléchir, ce doit être la couleur du ciel le plus 
pur et le plus transparent , puisque les vapeui’s n’y sont pas 
encore parvenues à la grosseur qu’elles doivent avoir pour pou 
voir réfléchir d’autres couleurs , comme cela se trouve confirmé 
SJ» 
par l’expérience ». 
»Pour le blanc, s’il est vif et lumineux au suprême degré, 
c’est le blanc du premier ordre ; et s’il est moins vif et moins 
lumineux , c’est un mélange des couleurs des differens ordres. 
I)e cette dernière espèce est le blanc d’écume , celui du papier, 
du linge et de la plupart des corps blancs. Je compte qtte les 
métaux blancs sont de la première espèce ; car, puisque l’or, le 
plus dense de tous les métaux , devient transparent étant ré 
duit en feuilles , et que tous les métaux le deviennent aussi 
s’ils sont dissous dans des menstrues , il s’ensuit de là que 
l’opacité des métaux blancs ne procède point de leur seule 
densité. Comme ils sont moins denses que l’or, ils seraient aussi 
plus transparens si quelque autre cause ne concourait avec 
leur densité pour les rendre opaques ; et cette cause , c’est, je 
pense, une telle grosseur de leurs particules qui les rend pro 
pres à réfléchir le blanc du premier ordre ; car si ces particules 
sont d’une autre épaisseur, elles pourront réfléchir d’autres 
couleurs , comme cela paraît évidemment par les couleurs 
qu’on voit sur l’acier rougi au feu en le trempant, et quel 
quefois sur la surface des métaux fondus , c’est-à-dire sur la 
scorie qui se forme par-dessus à mesure qu’ils se refroidissent ; 
et comme le blanc du premier ordre est le plus vif qui puisse 
être produit par des lames de substances transparentes , il 
doit aussi être plus vif dans la matière plus dense des métaux , 
que dans la matière plus rare de l’air , de l’eau et du verre ; et 
je ne vois rien qui empêche que les substances métalliques 
d’une épaisseur qui les rende propres à réfléchir le blanc du 
premier ordre , ne pussent, en conséquence de leur grande 
densité, réfléchir toute la lumière qui tombe sur elles, et être 
par conséquent aussi opaques et aussi brillantes qu’aucun autre 
corps. L’or , ou le cuivre mêlé avec un peu moins d’argent
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.