DU RETOUR DES RAYONS RÉFLÉCHIS
J 66
Considérons donc un quelconque d’entre eux , qui, sortant
delà plaque au point I', iig. 29 , vienne se peindre en I" sur le
carton placé à la distance IC, que nous nommerons D; alors
le demi diamètre de cetanneau ainsi agrandi sera C T , qu’il s’agit
de déterminer. Or, à cause du peu de distance du point d’émer
gence I' à l’axe de la plaque , on peut , pour ce calcul, consi
dérer celle-ci comme étant sensiblement plane dans la petite
étendue de sa surface qui est occupée par les anneaux : menant
donc l'C' parallèle à l’axe I C, la longueur de cette ligne comprise
entre Je carton et la surface sera sensiblement égale à D ; et l’an
gle l" V C sera l’émergence correspondante à l’incidence r dans
l’intérieur du verre : de sorte qu’en la nommant I, on aura
sin I = n sin r, où il faut toujours prendre n ~ — :
de là on conclut l’expansion I" VJ que le diamètre de cet anneau
éprouve en se portant sur le carton; sa valeur sera D tang I.
Joignons-y le demi diamètre 1I' ou ç de l’anneau sur la surface
de la plaque même ; la somme ç -f- D tang I sera le vrai rayon
de 1 anneau sur le carton, et 2 g-J- 2D tang I sera son diamètre.
Dans le cas des expériences de Newton , l’on peut simplifier ce
résultat, en y négligeant ç comme insensible, et remplaçant
tang I par sin I ; ce qui ne causera aucune erreur appré
ciable : alors 1 expression du diamètre des anneaux se réduit à
2 D n sin r, ou 4 D n
a
Newton plaçait le carton à six pieds du miroir : prenant
donc toujours le pouce pour unité de longueur, on aura pour
ses expériences D = 72 : de plus , n = || ; et les valeurs de
sin r sont connues par ce qui précède. Avec ces données , on
trouve les résultats suivans , que j ai rapprochés des obser
vations :