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Nous avons trouvé précédemment page 166 , que les dia
mètres des anneaux simples , formés par une pareille plaque
à la distance D de sa surface antérieure, sont exprimés géné
ralement par la formule
a
dans laquelle il faut donner aux différentes lettres le sens que
nous avons fixé. En réduisant cette formule en nombres pour la
e 2
plaque dont Newton a fait usage, le terme — est devenu in
sensible , à cause de la petitesse de l’épaisseur e, comparati
vement au rayon a de la sphère sur laquelle la surface concave
de la plaque avait été travaillée 5 et il est évident qu’il en serait
de même pour toute autre plaque moins épaisse qui serait tra
vaillée sur le même rayon. D’après cela, si l’on observe suc
cessivement les anneaux de même couleur et de même ordre ,
formés par de telles plaques, dont les épaisseurs seules seraient
différentes , il est évident que toutes les lettres conserveraient
les mêmes valeurs dans la formule, à l’exception de l’épais-
. . e 2
seur e ; de sorte qu’en négligeant toujours le terme —comme
insensible , les diamètres des anneaux semblables seraient réci
proquement proportionnels aux carrés des épaisseurs.
Cette conséquence de la théorie n’a point échappé à Newton,
et il a voulu l’éprouver par l’expérience. Il travailla sur la
même sphère une autre plaque, dont l’épaisseur était aussi
constante , mais seulement égale à de pouce , au lieu de \ de
pouce qu’avait la première. Le rapport de ces épaisseurs était
donc i. ïj-, ou — ; ainsi, en multipliant par les dia
mètres des anneaux produits par la première plaque , on aura
ceux des anneaux analogues que la seconde doit donner. Yoiei
le résultat de ce calcul :
