Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

182 DU RETOUR UES RAYONS RÉFLÉCHIS 
premières expériences de Newton, paraissait sur le carton à 
l’endroit le plus brillant du quatrième anneau. 
Revenons maintenant au cas où la plaque d’égale épaisseur 
est éclairée par un simple trait de lumière solaire infiniment 
mince. Mais au lieu de supposer ce trait perpendiculaire à ses 
surfaces, donnons - lui une légère obliquité en tournant un 
peu la plaque sur son centre, comme le représente la fig. 34, 
et cbei’cbons à prévoir les effets que cette inclinaison devra 
produire dans les anneaux réfléchis , lorsqu’on les reçoit sur le 
carton AB. 
Le faisceau incident SI, après avoir éprouvé en I une pre 
mière réflexion partielle, se réfracte clans l’intérieur de la plaque, 
et arrive sur sa seconde surface en B.. Là ,il éprouve deux sortes 
de réflexions : l’une régulière, qui en rejette une portion sui 
vant RI', en faisant l’angle de réflexion égal à l’angle d’inci 
dence ; l’autre irrégulière, qui en dissémine des molécules dans 
tous les sens. 
Je dis d’abord que les molécules lumineuses qui reviennent 
suivant RI' doivent toutes sortir en I', quand elles sont reve 
nues à la pi'emière surface, du moins si l’obliquité d’incidence 
est peu considéi'able, comme nous l’avons supposé. Car, en 
vertu de cette circonstance, les forces réfléchissantes en R 
seront peu énergiques , de sorte qu’elles ne pourront renvoyer 
que des particules peu éloignées du milieu d’un accès de facile 
réflexion ; et comme d’ailleurs la longueur RI' est égale à IR, 
d’après la symétrie de la figure circulaire , il s’en suit que les 
molécules qui suivront cette route se retrouveront en V, soit 
dans un accès de facile transmission , comme en I, soit extrê 
mement près d’un pareil accès, de sorte que les forces réflé- 
ch santés qui agissent en I' ne pourront, à cause de leur peu 
d’énergie, les renvoyer dans le verre, 
Ce raisonnement est également applicable aux molécules 
lumineuses qui, étant réfléchies irrégulièrement du point R , 
forment néanmoins autour de la normale R C des angles de 
réflexion égaux à leurs angles d’incidence. A la vérité * ces 
angles, pour chaque molécule , ne seront pas compris dans un
	        
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