j98 DU RETOUR DES RAYONS REFLECHIS
ment à la théorie. Il a donné des anneaux parfaitement dis
tincts, et cette distance était la pins favorable où on pût le
placer pour les obtenir. La petitesse du rayon de courbure n’a
pas permis d’essayer la face opposée. Pour que ces anneaux, qui
étaient fort petits, parussent avec toute la netteté possible , il
ne fallait pas que le trou par lequel s’introduisait la lumière, eût
une ouverture beaucoup plus grande que deux millimètres. Ce
n’est pas pourtant qu’avec une ouverture plus grande, les an
neaux parussent varier de grandeur; mais ils devenaient plus
faibles par l’empiètement progressif des anneaux simples les uns
sur les auti’es ; et en outre, les anneaux les plus voisins de la tache
centrale disparaissaient dans l’étendue du trait régulièrement
réfléchi. Pour ne conserver à cet égard aucun doute, on reprit
un miroir également concave-convexe , étamé sur la seconde
surface, et l’ayant placé à la distance convenable de la plaque
métallique qui porte les diverses ouvertures , depuis 2 jusqu’à
20 millimètres, on les fit successivement arriver devant le mi
roir, qui fut en conséquence illuminé par des traits de toutes
ces différentes grosseurs. Cependant ayant marqué sur la plaque
un des points où se formait le rouge du quatrième anneau,
on trouva que cette même couleur y répondait constamment,
quelle que fût l’ouverture. On peut donc, dans chaque cas,
choisir l’ouverture la plus favorable à la netteté.
J’ai pris un autre verre pareil, mais dont le rayon était de
J 2 pouces , par conséquent double du précédent. Aussi en le
présentant par son côté convexe, il a fallu le mettre à 24 pouces
de distance du trou. Mais quand on l’a présenté par sa face
plane , il a fallu rendre la distance égale aux | de son rayon,
ou à 8 pouces, conformément à la théorie. À une distance du
trou plus grande ou moindre , les anneaux étaient beaucoup
moins parfaits, mais la distance du miroir au carton n’était pas
aussi invariablement fixée ; car en le rapprochant de sa surface ,
les anneaux , en devenant plus petits , ne perdaient pas de leur
netteté sensiblement. Cela tenait à la petitesse du trait solaire,
qui, dans cette circonstance comme dans la précédente, étais
réduit environ à deux millimètres. On vient de voir qu’une ou-