3 2 THÉORIE DES COULEURS
les diamètres des anneaux; mais ceux-ci ne peuvent pas s’oiv-
server immédiatement entre les verres , sur les surfaces même»
où ils se forment. Il faut donc les mesurer sur la surface supé
rieure du verre qui se trouve du côté de l’œil. Alors les gran
deurs qu’on leur attribue ne sont pas leurs grandeurs réelles,
mais des grandeurs apparentes modifiées par l’interposition dis
verre. De là résulte la nécessité d’une petite correction dépen
dante de l’épaisseur du verre, de sa courbure et de la hau
teur de l’œil au-dessus du plan des anneaux. Nous donne
rons plus loin le calcul de cette correction. Ici nous nous bor-
rons à dire que , dans une même position de l’œil , elle altère
tous les diamètres des anneaux dans la même proportion , de
sorte qu’elle ne change point la loi trouvée entre leurs rapports»
Il y a une remarque importante à faire relativement à la ma
nière de prendre ces mesures sur les objectifs. Il est impossible
que l’observateur place son œil précisément dans la verticale qui
passe par le centre des anneaux , car alors il intercepterait les
rayons incidens. Il faut donc, s’il veut les observer le plus près
possible de l’incidence perpendiculaire, qu’il se mette un peu de
côté , comme le représente la figure 5 , où O est l’œil de l’obser
vateur, C le centre apparent des anneaux,ZCX le plan vertical
d’incidence et de réflexion dans lequel l’œil se trouve , enfin O H
la hauteur de l’œil au-dessus de la surface supérieure des verres»
D’après cette disposition , les deux extrémités EE' du diamètre
des anneaux qui se trouvent dans le plan d’incidence sont vues
par l’observateur en O sous des degrés difiéreos d’obliquité, la
plus éloignée E' plus obliquement que le centre C , et ce centre
plus obliquement que E. Or l’expérience montre , comme on le
verra par la suite, que les anneaux s’aggrandissent à mesure
que les rayons visuels s’abaissent sur la lame d’air qui les réflé
chit; par conséquent si l’on veut mesurer leur diamètre dans
le sens EE' du plan d’incidence , il faudra, pour rendre leurs
diverses mesures comparables, tenir compte de ces coi’rections,
elles ramener par le calcul à une même obliquité. Mais cela ne
sera plus nécessaire si l’on mesure les diamètres MN, M'N',
M" N", sur une droite Y Y perpendiculaire au plan central