Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

PAR. DES PLAQUES ÉPAISSES. 229 
fcînues ; et cette réflexion, quoique infiniment plus faible, 
s’exercera encore suivant les mêmes lois, c’est-à-dire qu’elle 
agira de préférence sur les molécules lumineuses qui se pré 
senteront à elle dans les phases les plus énergiques d’un accès 
de facile réflexion, et que, dans la diversité de son influence 
sous des incidences diverses, elle se conformera en tous points 
aux lois numériques que Newton nous a développées. 
Explication des Couronnes colorées qui paraissent autour 
des Astres. 
De même que la lumière blanche produit des anneaux co 
lorés en traversant des lentilles de verre, ou de simples inter 
valles d’air terminés par des surfaces réfléchissantes , elle 
doit également en produire en traversant des globules sphéri 
ques composés, soit d’eau entièrement liquide, soit d’une simple 
enveloppe aqueuse, renfermant de l’air ou des vapeurs. Or 
l’une ou l’autre de ces formes, et toutes les deux peut-être, 
constituent communément les nuages et les brouillards. La 
première est sans doute celle de la pluie lorsqu’elle tombe , et le 
phénomène de l’arc-en-ciel en offre une preuve frappante, puis 
que les réfractions transmises qui le produisent ne peuvent s’ef 
fectuer que dans des globules entièrement liquides. Mais la 
forme d’une simple enveloppe paraît mieux convenir aux élémens 
de ces légers nuages que nous voyons souvent flotter si haut et 
si long-temps dans l’atmosphère sans se condenser en pluie. 
Un physicien fort exact, Saussure , a cru même s’être assuré 
d’avoir vu des enveloppes semblables et de véritables ballons 
d’air jaillir de la surface de l’eau bouillante , noircie par une 
infusion de café, et il dit les avoir vu bondir à plusieurs reprises 
sur cette surface. Il leur donna le nom de Vapeur vésiculaire, 
qui leur est depuis resté. D’après cela , il est naturel d’exami 
ner si les réflexions successives de la lumière dans de pareils 
globides sphériques, ne suffiraient pas pour produire les cou 
ronnes dont les astres paraissent souvent environnés quand 
leur disque brille au travers de légères vapeurs, sans recourir
	        
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