PAR DES PLAQUES EPAISSES. 2 3i 
paraissait d’environ 5 ou 6 degrés, et celui de la troisième 
d’environ 12. 
Remarquons d’abord que,dans chaque couronne, les rayons 
les moins refrangibles, qui sont les rouges , se trouvent les plus 
déviés ; et que les bleus , qui sont les plus réfrangibles , se trou 
vent les moins déviés. Cette circonstance , qui se reproduit dans 
les trois couronnes, nous montre qu’elles ne sont pas produites 
par une simple réfraction des rayons à travers des globules soit 
liquides, soit remplis de gaz ; comme sont ceux dont on peut 
concevoir que les nuages sont formés. Car , si ce ne sont que de 
simples enveloppes , les rayons traverseront chacune de leurs 
surfaces sans être dispersés ; et si ce sont des globules liquides, 
ils ne peuvent pas dévier l’axe des faisceaux lumineux qui les 
traversent ; ils doivent seulement les condenser derrière eux sous 
la forme d’un cône fort court, et les concentrer très-près de leur 
surface en un foyer ; après quoi ces rayons divergeant de nouveau, 
et les cônes produits par les différens globules se pénétrant les 
uns les autres, il doit en résulter un mélange de tous les rayons 
et de toutes les couleurs qui doit produire la sensation du blanc ; 
c’est en effet ainsi que la chose arrive d’ordinaire , car les cou 
ronnes ne paraissent ainsi autour du soleil et de la lune que 
dans des cas très-peu communs. 
Pour concevoir, d’après la théorie des accès, comment elles 
peuvent se former dans des globules sphériques, soit gazeux , 
soit liquides , considérons , fig. 4y , un pareil globule dont C 
soit le centre, et qui, étant suspendu dans l’air, soit éclairé 
par des rayons que nous supposerons tous parallèles entre 
eux, comme venant d’un astre très-éloigné. Isolons main 
tenant un faisceau très-mince de ces rayons, qui tombe per 
pendiculairement sur la première surface du globule, et passe 
par son centre C. Ce faisceau, à son incidence en I, éprou 
vera d’abord une réflexion partielle ; la portion qui échappera , 
traversera le globule, éprouvera une nouvelle réflexion à sa 
seconde surface; enfin ce qui aura échappé repassera dans 
l’air, suivant RT, parallèlement à sa direction primitive. Mais , 
outre la portion de lumière qui est réfléchie régulièrement en R, 
et retourne suivant le rayon RC I, il y aura un certain nombre