Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

2 3s DU RETOUR BES RA.YOKS RÉFLÉCHIS 
de molécules qui, subissant la réflexion irrégulière, seront 
renvoyées dans toutes les directions , comme nous avons vu 
qu’il arrive à la seconde surface des verres épais. Considérant 
donc Je point R comme un cenire rayonnant, duquel toutes 
ces molécules émanent, on voit que lorsqu’elles sont revenues 
à la première surface du globule, elles ne peuvent pas tou 
jours en sortir; mais il doit y avoir pour elles des conditions 
d’émergence analogues à celles que nous avons observées dans 
les plaques épaisses , et qui dépendront de même de la longueur 
du trajet des molécules lumineuses , comparée à la longueur 
de leurs accès obliques. En poursuivant cette analogie tout-à- 
fait rigoureuse , on conçoit que la lumière ainsi réfléchie de R, 
devra ici , comme dans lés lentilles, former, après son émer 
gence , des anneaux colorés concentriques autour de l’axe SIR, 
et qui deviendraient sensibles , si on les recevait sur un carton 
placé entre le globule et le soleil, pourvu qu’on le fixât à une 
distance convenable, et qu’on y laissât seulement une petite 
ouverture F, pour laisser passer le faisceau très-mince de 
rayons incidens. 
Ces anneaux ne sont pas ceux qui constituent les couronnes, 
puisque celles-ci s’observent du côté opposé des globules; mais 
on peut les en déduire. En effet, soit i le point d’émergence 
d’où sortent, vers le soleil, les molécules qui forment ainsi, 
par transmission , le premier anneau d’une certaine couleur 
simple, par exemple , du violet le plus réfrangible ; et soient 
¿', i les points d’émergence des autres anneaux de difié 
reos ordres formés par cette même couleur. Il se trouvera 
entre eux d’autres points r, icorrespondais à des épais 
seurs à peu près intermédiaires, et tels que les molécules de 
même nature qui s’y présenteront pour sortir du globule, 
seront réfléchies en dedans suivant 7 g , r' g'. Or, si l’on se 
borne à considérer des directions de réflexion très-peu éloignées 
de l’axe central IR, les incidences en r, r , r". . „ seront presque 
perpendiculaires, par conséquent les forces réfléchissantes y 
seront très faibles, et ainsi les molécules réfléchies de ces points 
ne pourront l’être qu’autant qu’elles se seront trouvées en 
y arrivant très-près du milieu d’un accès de facile réflexion,
	        
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