2Ô0 DE LA POLARISATION
donc nécessairement conclure que celles - ci ont des faces
douées de propriétés physiques différentes , et que dans la cir
constance présente, la première réflexion a tourné vers les
mêmes côtés de l’espace des faces , sinon semblables, du moins
également douées delà propriété dont il s’agit. C’est cet arran
gement des molécules que Malus a nommé Polarisation de la
lumière, assimilant l’effet delà première glace à celui d’un aimant
qui tournerait les pôles d’une série d’aiguilles magnétiques,
tous dans la même direction.
Jusqu’ici, nous avons supposé que le rayon, soit incident,
soit réfléchi, faisait avec les deux glaces un angle de 35° 25' :
c’est en effet seulement sous cet angle que le phénomène a
lieu complètement. Si, sans changer l’inclinaison du rayon
sur la première glace, on fait d’abord varier tant soit peu
l’inclinaison de la seconde, l’intensité de la lumière réfléchie
n’est plus nulle dans aucun azimut, mais elle devient la plus
faible possible dans le vertical d’est et ouest où elle était nulle
auparavant. Si au contraire,sans changer l’inclinaison du rayon
réfléchi sur la seconde glace, on fait seulement varier son inci
dence sur la première, on trouvera encore que ce rayon, en.
tombant sur la seconde glace , ne la ti’averse pas totalement ; il
éprouve à sa première et à sa seconde surface une réflexion
partielle , qui, si l’on a peu dérangé la première glace , atteindra
son minimum dans le vertical d’est et ouest.
La polarisation complète de la lumière parla réflexion s’opère
donc seulement sous un angle d’incidence déterminé , qui pour
le verre est de 35° 25' à partir de la surface réfléchissante , selon
les expériences de Malus. Ceci s’entend seulement de la pre
mière surface que le rayon rencontre en passant de l’air dans
le verre ; car, dans la inflexion qui a lieu à la seconde surface,
la polarisation s’opère sous un autre angle dont le sinus est
au premier comme le sinus d’incidence est au sinus de réfrac
tion. Pour découvrir ce rapport, Malus a suivi la route du
rayon dans une masse de crown, à surfaces parallèles, assez
épaisse pour que les deux l’éflexions produites par ses deux
surfaces pussent être observées séparément, flg. 3, et dont l’une