DE LA POLARISATION -
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être toujours possible, si toutes les parties de l’appareil sont
bien disposées. Cette épreuve faite , on rétablit de nouveau la
coïncidence des images sur le prisme, en faisant tourner le limbe,
et sur la substance , en faisant tourner l’axe mobile. Alors les
deux surfaces réfléchissantes deviennent exactement parallèles,
et elles doivent continuer de l’être dans tout le reste de l’opé
ration.
C’est là que l’observation commence. On tourne le limbe de
manière que le plan des deux surfaces passe par le centre d’une
des deux bougies. On y parvient en amenant la moitié supé
rieure de la flamme à coïncider sur le verre avec son image.
Alors, si l’on n’a pas dérangé la substance, la même coïnci
dence doit avoir lieu sur sa surface , et il convient de s’en assu
rer. Cette position sert de point de départ, et on lit sur le
vernier fixe le numéro de la division auquel elle répond. En
suite on fait tourner le limbe jusqu’à ce que l’image réfléchie
de cette même flamme , vue sur la surface de la substance , soit
entièrement polarisée ; ce dont on s’assure en l’étudiant avec
un prisme achromatique de spath d’Islande , auquel on adapte
un verre concave, si l’on a la vue trop courte. Quand on est
arrivé à la polarisation parfaite, ou au moins la plus complète
que la substance puisse opérer , on lit de nouveau sur le ver-»
nier fixe le numéro de la division du limbe , d’où , retranchant
la première lecture, on a l’arc parcouru , c’est-à-dire l’angle
formé par les rayons incidens avec la surface de la substance
au moment de l’observation. Par exemple, en opérant ainsi
sur un morceau de baryte sulfatée , poli par l’art, et partant
successivement de l’une et de l’autre bougie, j’ai eu les résul
tats suivans :
i re bougie. 2 e bougie.
Départ 4S° 35' 196°
Polarisation complète. 16 10 164
32 a5 32
On ne peut guère espérer une plus grande conformité, parce
que , même dans les substances qui polarisent le mieux la lu
mière , la disparition de l’image extraordinaire, dans le prisme