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pour lequel on peut supposer sensiblement n=i; que la
plaque parallèle soit une couche d’eau liquide, pour laquelle
ri — i ,336. Ces valeurs, substituées dans la formule, donneront
/z"=:i,5o8; ce qui est le rapport de réfraction d’un grand
nombre de crowns. M. Brewster a vérifié ce résultat par l’ex
périence , en étendant une couche d’eau sur un verre de cette
espèce, et il a en effet trouvé que l’image réfléchie sur le verre
allait de plus en plus en approchant de la polarisation com
plote , à mesure que le rayon incident s’inclinait sur la surface
supérieure de la couche d’eau.
M. Brewster a présenté sa loi sous une forme géométrique
trop élégante pour la passer sous silence. Nous la déduirons
de notre formule. Lorsque la lumière passe du milieu n dans la
substance nous avons vu que la polarisation s’opère à la
première surface de cette substance , sous l’incidence 0, telle
qu’on ait
ri n .
tang 6 = -— , ou cos 6 — —- sin 0.
n n
Or, dans ce cas, la portion du rayon qui pénètre la substance
s’y réfracte sous un angle 0,, tel qu’on ait
• n .
sm 0, = —- sin 6, donc sin 0. = cos 0 et 0. 0 = qo°.
n
Pour voir ce que ce résultat signifie , soit, fig. ii , AB la
surface réfléchissante , NF sa normale, SC le rayon incident,
CR le rayon réfracté , et C S' le rayon réfléchi, formant aussi
1 angle 6 avec la normale ÏÏN'. D'après notre formule, les
angles S'CN , RCN', pris ensemble , valent un droit ; donc
1 angle supplémentaire S^R est aussi droit ; c’est-à-dire que ,
sur toute surface réfléchissante , Vangle cle la polaiisation com
plète est celui sous lequel le rayon réfléchi est perpendiculaire
au rayon réfracté. Dans le cas où la substance est infiniment
réfringente, le rayon incident, même celui qui vient parallèle
ment à la surface d’incidence, est plié suivant la normale IN';
alors l’angle de polarisation n’a lieu que quand le rayon réfléchi
est aussi parallèle à cette même surface. Au contraire , quand