Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

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BE LA POLARISATION 
Pour savoir comment les molecules se partagent entre ces 
deux forces, il faut considérer ce qui arrive lorsque le rayon 
incident est polarisé ; en sorte que les molécules qui le com 
posent soient tournées de la même manière. Dans ce cas, nous 
voyons que l’effet de la polarisation par inflexion et celui de 
la polarisation par réfraction sont, en quelque sorte, complé 
mentaires l’un de l’autre. Car, si la quantité de lumière qui 
éprouve la première espèce de modification est E cos 5 i, celle 
qui éprouve la seconde sera E sin 2 i , i étant l’angle que le plan 
d’incidence sur la glace forme avec le plan de polarisation du 
rayon; ainsi la quantité totale de lumière qui obéit à ces deux 
forces , sous cette incidence , est constante et égale à E , c’est à 
dire à la quantité absolue de lumière qui se réfléchit lorsque 
le plan d’incidence et le plan de polarisation coïncident, 
Maintenant nous pouvons concevoir un rayon naturel comme 
composé d’une infinité de rayons très-peu intenses , et polarisés 
dans toutes les directions possibles. Alors chacun d’eux fournira 
aux deux genres de polarisation des quantités de lumière iné 
gales, selon sa disposition relativement au plan d’incidence; 
mais la somme totale des molécules qui se partageront entre 
ces deux effets sera encore constante , comme tout-à-l’heure , 
dans chaque rayon élémentaire ; elle le sera donc aussi dans la 
lumière incidente totale, composée de tous ces rayons. 
Représentons par K cette somme qonstante , qui seule 
contribue à former le faisceau réfléchi par la glace sous 
l’incidence supposée , et considérons-la dans le rayon in 
cident avant qu’il soit entré dans la sphère d’activité de 
la glace ; alors les axes des molécules lumineuses étant ré 
partis indifféremment dans tous les azimuts , la petite por 
tion d i de la circonférence en contiendra une quantité ex- 
prnnée par 
K di 
2 7Г 
, -я représentant la demi-circonférence dont 
le rayon égaie l’unité. Cette portion de lumière ayant. , par 
hypothèse, ses axes dirigés dans l’azimut i, il s’en réfléchit une 
portion éga’e à 
K di 
cos 2 i, qui sera polarisée ordinairement 
2 7Г
	        
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