Ï)E LA LUMIÈRE.
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nière, parait noire. Alors, si l’on prolonge parla pensée le
rayon incident par-dessous la lame, et qu’on place l’œil exac
tement ou presque exactement sur sa direction, l’on peut de
même faire évanouir les anneaux transmis par l’interposition,
de la pile de la glace, en l’inclinant de même dans le plan de
réfraction. Mais cette fois les anneaux seuls semblent dispa
raître , parce que l’on reçoit encore à travers la pile une por
tion de la lumière blanche des nuées qui, ayant échappé à la
polarisation par réflexion , a pris la polarisation contraire , ou
même a traversé la lame dans l’état neutre.
Pour concevoir ce fait, employons d’abord le moyen de sim
plification qui nous a déjà servi page 63 ; séparons, par la
pensée , de la lumière incidente tout ce qui échappe à la ré
flexion dans le maximum d’intensité de chaque anneau simple ;
nous avons vu que cette portion doit être blanche, et ne con
tribue en rien à former des anneaux. Maintenant, puisque
toute la lumière réfléchie , sous l’incidence que l’on considère,
est complètement polarisée, les forces polarisantes atteignent
nécessairement toutes les phases d’accès que la réflexion em
brasse , depuis le milieu de l’accès jusqu’à l’ampliUide à la
quelle la réflexion se termine. Mais il est fort possible qu’elles
s’étendent aussi à des amplitudes plus grandes ; et même cela
devient extrêmement vraisemblable, puisque, d’après la ma
nière d’agir de ce genre de forces , elles paraissent s’exercer
avec plus de facilité sur les molécules qui sont les plus éloi
gnées du milieu de ces accès. Or, si l’on suppose, par exemple,
que leur influence s’étende alors jusqu’aux extrémités de Гас—
eès même , il est clair qu’elles devront polariser suivant le plan
de réflexion , non-seulement les molécules réellement réflé
chies , mais encore beaucoup d’autres qui, étant dans des états
peu différens, échappent cependant à la réflexion dans les di
verses parties de chaque anneau simple, et vont ainsi former
les couleurs des anneaux transmis. A la vérité, la réfraction
polarise aussi, dans un sens rectangulaire , une portion égale
de la lumière transmise ; mais cet effet devant s'exercer sur des
molécules dont l’état est le plus opposé qu’il est possible aux