Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

DE LA POLARISATION MORILE 
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transmise qui en résultait, s’aperçut qu’elle se résolvait en deux 
faisceaux diversement colorés, dont les teintes, quelquefois régu 
lièrement, quelquefois bizarrement changeantes, variaient avec 
l’épaisseur des lames, et avec leur situation relativement aux 
axes des molécules lumineuses qui les traversaient. C’étaient 
les effets de la polarisation mobile, comme on le verra plus loin, 
M. Àrago trouva aussi qu’il se produisait des couleurs analo 
gues, quand la lumière polarisée avait traversé certaines plaques 
épaisses de cristal de roche , et même de flint-glass. C’étaient 
encore des effets pareils ; seulement les forces qui les produi 
saient étaient assez faibles pour que la polarisation mobile se 
soutînt dans toute l’épaisseur des plaques; et cette faiblesse 
tenait dans le cristal, au sens de la coupe, dans le flint-glass, 
à un commencement de cristallisation. 
Pour découvrir les lois de ces phénomènes, il est indispen 
sable de les observer avec un appareil qui permette de présenter 
îès lames cristallisées dans toutes sortes de positions connues 
relativement aux axes des molécules lumineuses. Tel est celui 
que j’ai décrit plus haut, page 268. Un rayon polarisé par 
réflexion sur une première glace tombe perpendiculairement 
sur un prisme rhomboïdal de spath d’Islande achromatisé , 
et mobile sur un cadran divisé. On tourne d’abord le prisme 
de manière que la lumière transmise ne donne exactement 
qu’une seule image ordinaire, auquel cas la section princi 
pale du prisme devient parallèle au plan de polarisation du 
rayon (1), puis on interpose la lame cristallisée en la fixant 
(1) Pour distinguer aisément cette position de celle qui donne aussi une 
seule image, mais extraordinaire, il est bon d’employer un prisme dont 
les pans latéraux conservent encore la forme du rhomboïde dont ils sont 
tirés, Car dans un rhomboïde de spath d’Islande, 011 sait que la section 
principale est parallèle à la petite diagonale. Aussi elle conservera cette 
direction, si, pour tailler le prisme, on se borne à incliner un peu la face 
postérieure du rhomboïde. Quand on aura observé avec un pareil pi’isme 
la division des deux images, on verra bien quelle est celle qui persiste 
quand la petite diagonale est parallèle au plan primitif de polarisation, 
Ce sera l’image ordinaire.
	        
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