DE LA POLARISATION MOBILE
334
Tous ces résultats sont exactement confirmés par l’expérience.
Si, au lieu de faire « nul, on lui donne successivement dif
férentes valeurs , c’est-à-dire, si l’on fait tourner la glace au
tour du rayon polarisé, en formant constamment avec lui le
meme angle , le rayon F 0 , réfléchi par cette glace, sera une
combinaison des deux teintes complémentaires O et E, prises
en diverses proportions ; combinaisons qu’il ne faut pas con
fondre avec des mélanges successifs de rayons simples. L’image
réfléchie deviendra blanche toutes les fois que l’on aura
cos 2 a, cos 2 ( 2f—«), ou sin2fsin2(i— <x) = o;
ce qui donne pour i les huit valeurs
i= o, i~Ç)o°, i~ct, i—u~f- go°, i— l8o°, i— 270 0 ,
180 0 , i— 0-j-290°,
comme précédemment ; et il en résulte de même que , si l’on
place l’axe de la lame dans le plan de réflexion de la glace, et
qu’on les fasse tourner ensemble autour du rayon polarisé,
l’image réfléchie par la glace sera toujours blanche , et de plus,
elle aura la même intensité que si la lame mince n’existait pas j
car les deux valeurs de « donnent également
F 0 =z ( O -f- E ) cos 2 a ,
qui exprime l’intensité du rayon réfléchi par une glace, lors
qu’on la présente à un rayon polarisé , sous l’incidence de la
polarisation complète et dans l’azimut ».
On peut encore déduire de ces formules l’effet que les lames
minces doivent produire sur des rayons naturels , ou , ce qui
revient au même, sur des rayons polarisés dans deux sens rec
tangulaires. Commençons par ce dernier cas. Concevons donc
un rayon blanc, dont une moitié O -f- E, formant du blanc
par elle-même, soit polarisée toute entière dans un certain
sens , dans le méridien , par exemple ; et dont l’autre moitié,
pareillement blanche , soit polarisée dans un sens perpendicu
laire. En conservant toutes nos dénominations précédentes , la
lame mince, présentée perpendiculairement au premier faisceau
qui est polarisé dans le sens du méridien , laissera à la teinte O
sa polarisation primitive , et fera passer les axes de la teinte E