Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

596 THÉORIE DES OSCILLATIONS 
de rayons d’un rouge sombre : toutes les autres molécules sont 
déjà entrées dans lenr seconde oscillation, et par conséquent 
la portion de lumière qui, en traversant le rhomboïde, se 
dirige vers la polarisation primitive, forme l’espèce de teinte 
qui résulte du mélange de toutes les couleurs privé d'un petit 
nombre de rayons rouges, c’est-à-dire, un blanc bleuâtre ; au- 
delà de ce terme , un certain nombre des molécules violettes 
les plus réfrangibles commencent déjà leur troisième oscilla 
tion , quand les molécules rouges les moins réfrangibles n’ont 
pas encore fini la première. Alors la teinte que la lame pola 
rise à cette épaisseur est un violet, ou plutôt un pourpre 
extrêmement faible et sombre, qui bientôt passe au bleu, au 
vert, et à toutes les couleurs du second anneau. En pour 
suivant toujours par la pensée cette suite de mouvemens 
oscillatoires dont les vitesses sont inégales pour les molécules 
lumineuses de différentes espèces, on conçoit que les diverses 
couleurs, dont chacune occupe une certaine étendue dans le 
spectre , doivent se mêler de plus en plus , dans leurs limites , 
aux deux extrémités de l’oscillation, et y produire enfin deux 
images blanches , comme cela arrive dans les anneaux réfléchis 
et transmis, en vertu de l’inégale longueur des accès , lorsque 
l’épaisseur du corps est devenue assez considérable pour que 
toutes les couleurs fournissent en même temps , par des anneaux 
de différens ordres, à la transmission et à la réflexion. Cette 
parfaite identité dans la succession des teintes, dans leurs mé 
langes progressifs, dans les périodes de leurs intensités, enfin dans 
les plus petites circonstances des changemens de leurs nuances, 
suffirait pour montrer l’accord qui existe entre les lois de pério 
dicité qui lient ces deux classes de phénomènes, quand même 
les mesures des épaisseurs, prises de part et d’autre avec un soin 
extrême et scrupuleusement comparées, n’auraient pas déjà 
établi d’une manière rigoureuse et directe l’existence de leurs 
rapports. 
Remarquons toutefois entre eux une différence essentielle: 
la construction que Newton a imaginée pour représenter les 
alternatives de transmission et de réflexion , aussi-bien que la
	        
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