446 THÉORIE DES OSCILLATIONS
lame, et qu’elles commenceront à ressentir l’influence de la
cristallisation. Maintenant, dans le plan de la lame, menons la
ligne CA à 45° sur CT, pour représenter son axe de cris
tallisation , et examinons quel sera l’état des molécules lumi
neuses quand elles se présenteront à la seconde surface de la
lame potir en sortir. Il y en aura une partie qui auront repris
leur polarisation primitive, celles-là auront leurs axes de
polarisation dirigés suivant CX, c’est-à-dire perpendiculaire
ment à C T. Quand elles parviendront à la seconde surface de
la lame , elles y éprouveront les mêmes effets que si elles
tombaient sur un morceau de verre, ou , plus exactement, sur
la première surface de la lame elle-même. Or , d’après l’azimut
d’incidence et l’inclinaison que l’on a choisis, elles se trou
veront alors tournées, et inclinées de manière qu’elles seront
tout-à-fait inaccessibles à ce genre de réflexion , de même
qu’elles l’avaient été en arrivant à la première surface : elles
sortiront donc encore librement, par la seconde surface,
comme elles étaient entrées par la première ,et par conséquent
aucune de ces molécules qui composent le faisceau CX n’en
trera dans la lumière réfléchie.
Considérons maintenant les autres molécules qui ont perdu
leur polarisation primitive , et qui composent le faisceau CX' ;
celles-ci ont amené leurs axes de polarisation à 4à°de C A. Ainsi,
puisque l’angle X C A est de 43°, elles sont dirigées suivant C T,
c’est-à-dire , dans le plan d’incidence même. Or, ces molécules
n’échappent point à la réflexion de la seconde surface ; au
contraire , elles sont dans la situation la plus favorable
pour la subir; mais de plus, celles d’entre elles qui l’éprouvent
cessent tout-à-fait leurs oscillations, et même elles perdent
momentanément toute tendance à les continuer , parce que ,
sous l’incidence qu’on a choisie , elles sont complètement pola
risées par la force réfléchissante de la seconde surface qui
les renvoie suivant CT. Elles rentrent donc dans la lame,
comme ferait un rayon fixement polarisé qu’on introduirait,
avec ces conditions, par derrière sa surface, c’est-à-dire,
comme le rayon incident lui-même y était entré d’abord, sous