45a THÉORIE DES OSCILLATIONS
aucune réflexion à la première surface de la première plaque ;
toute la réflexion s’opéi'ait à sa seconde surface; et la lumière
ainsi modifiée, traversant ensuite la seconde plaque rectangu
laire sur l’autre, serait divisée par le prisme de cristal en deux
faisceaux dont les teintes ne seraient point affaiblies par un
mélange de lumière blanche ; mais alors , il est visible que l’on
retombe sur la disposition d’appareil que nous avons décrite
plus haut, page 44^ •> dont les effets se sont trouvés con
formes à ce que la théorie indiquait.
J’ose croire que les résultats que je viens d’exposer sont assez
nombreux et assez d’accord avec la théorie des oscillations
pour l’établir avec quelque certitude , quand même cette
théorie ne serait pas déjà l’expression simple et rigoureuse des
phénomènes qui ont lieu sous l’incidence perpendiculaire,
comme je l’ai déjà remarqué plus haut ; mais ce qui prouve
qu’elle en est véritablement l’expression simple, c’est l’accord
parfait des phénomènes avec toutes les conséquences qu’on en
déduit.
Jusqu’ici je n’ai examiné que la direction de la polarisation
produite par les plaques sous les diverses incidences; je viens
maintenant à la considération des teintes, qui, ainsi que je l’ai
déjà dit plusieurs fois, suivent des lois absolument indépen
dantes des intensités. Pour commencer par un cas simple, ne
considérons d’abord que deux lames ou plaques A et B, dont
la première, A , soit perpendiculaire au rayon incident, et la
seconde , B , inclinée sur ce rayon d’une manière quelconque.
Alors l’action de A sera constante, et celle de B pourra se
calculer d’après la table que nous avons construite page 38o. Il
ne restera plus qu’à composer les effets de ces actions , suivant
les mêmes règles que nous avons déjà suivies page 4 10 ? pour les
lames superposées, et l’on aura les teintes produites par le
système.
Par exemple, si les axes des deux plaques sont croisés dans
des plans rectangulaires , la teinte E, que le système enlève à
la polarisation primitive, sera donnée par la différence des
deux actions réduite à l’échelle de Newton; c’est-à-dire qu’on
aura E = B — A ,