SOÜS LES INCIDENCES OBLIQUES. 4g3
table de Newton lui assigne. Mais les axes de ces molécules ont
des directions diverses en divers points du périmètre de l’aû-
neau; et cette circonstance les détermine à se réfléchir plus ou
moins abondamment sur le verre noir V V,ee qui rend l’inten
sité apparente de chaque anneau variable en différens points
de son périmètre, quand on le regarde de cette manière.
Pour évaluer ces variations , considérons les anneaux sur
la surface de la plaque qui est tournée vers l’œil, ce qui les
rend circulaires, et définissons les points de leur contour
par deux coordonnées, dont l’une g soit leur distance à l’axe
central, et i l’angle formé par celte distance avec le plan de
polarisation primitif des rayons. Alors , en conservant à la
lettre E la signification que nous lui avons donnée page 485»
E sin 2 2 i exprimera l’intensité apparente de l’anneau en ses di
vers points. Cette intensité sera donc nulle quand i sera nul oui
égal à go°, ce qui donne les deux branches de la croix noire
centrale , comme nous l’avons remarqué dès l’origine. Cette
croix aura une largeur sensible, correspondante aux valeurs
de i, qui différeront assez peu de zéro ou de go° pour que le pro
duit E sin 2 li soit insensible à l’œil. Déplus, sa largeur ira en
augmentant à mesure que ses branches s’éloigneront du centre ,
puisque les valeurs def, où l’intensité commence à êti'e sen
sible , répondent à des cercles plus grands à mesure que g
augmente. Enfin, l’inégalité absolue qui existe entre les inten
sités propres des teintes E, dans les différens anneaux, fera
que la réflexion commencera plus tôt sur les unes que sur les
autres, et cela produira les espèces d’aigrettes latérales, qui
semblent partir des diverses branches de la croix, à diverses
distances du centre.
Jusqu’ici nous avons supposé que la lumière transmise parla
plaque était reçue sur un verre noir Y V, disposé de manière
à ne point réfléchir les rayons qui auraient conservé la pola
risation primitive; mais on peut aussi rendre les anneaux sen
sibles en analysant cette lumière avec un prisme de spath
d’Islande achromatique. Pour calculer les effets de ce prisme,
désignons par a l’angle que sa section principale forme avec le