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PHÉNOMÈNES PRODUITS
server toujours leurs teinles , sous diverses incidences , dans des
points où cette épaisseur soit toujours la même.
En conséquence , je crois qu’on peut négliger ces petits
écarts, et conclure du rapprochement que nous venons de
e sin 2 6'
faire, que le produit
COS Ô'
est exactement, ou a tres-peu
de chose près, constant pour les lames minces de mica, dans
lesquelles l’axe de polarisation est perpendiculaire a la surface.
D ’où l’on voit que leur effet total, comme celui de toutes les
autres lames cristallisées , est à très-peu près proportionnel
au trajet des molécules lumineuses dans leur substance, multiplié
par le carré du sinus de l’angle que le rayon réfracté forme
avec l’axe d’où les forces polarisantes émanent.
Je n’ai pas compris la lame D dans ce tableau, parce que
le peu d’étendue des teintes qu’elle a parcourues , en raison de
son peu d’épaisseur, aurait jeté de l’incertitude sur la valeur
du rapport e sin ê' tang ê', dans lequel l’épaisseur e, qui n’est
que de i5p,7 du sphérornètre, aurait exercé trop d’influence.
Car, avec tout le soin possible , on ne peut pas répondre avec
certitude d’une ou même deux parties du sphérornètre, c’est-
à-dire de 2 ou 4 millièmes de millimètre sur la mesure d’une
lame de mica, qui est bien rarement d’égale épaisseur dans
toute son étendue. Cependant, pour ne pas laisser l’observa
tion faite sur celte lame sans utilité, nous allons nous en servir
pour calculer son épaisseur, ce qui offrira un nouveau genre
de vérification. En effet, si le produit e sin 0' tang ê' est con
stant pour les mêmes teintes, nous n’avons qu’à Je prendre
pour une quelconque de nos laines relativement au blanc du
premier ordre, le seul que l’on ait observé dans la lameD;
puis divisant ce produit constant par la valeur de sin 0' tang P',
qui répond dans cette lame D au blanc du premier ordre, nous
devons trouver pour quotient son épaisseur e, exprimée en
parties du sphérornètre. Voici le calcul en parlant des résultats
donnés par la lame B, qui nous a servi d’unité dans nos calculs
précédens.