Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

574 EFFETS DE LA CRISTALLISATION 
noir, en fera voir aussitôt que la chaleur du métal coimtieheerâ 
à s'y propager sensiblement. Cette curieuse expérience est due à 
M. Brewster. 
Ce même physicien a eu l'idée ingénieuse d’examiner com 
parativement la nature de la polarisation produite à travers 
les diverses parties des plaques de verre refroidies rapidement, 
et il a cru pouvoir en conclure qu’elle était variable dans les 
mêmes plaques, certaines zones agissant comme les cristaux 
attractifs, et les autres comme les cristaux répulsifs, M. Brewster 
tire cette conséquence de l’effet inverse que ces diverses parties 
produisent sur les teintes d’unemême lame de chaux sulfatée fixe; 
les unes faisaient monter cette teinte, et les autres la faisaient 
descendre dans l’ordre des anneaux. Mais je ferai observer que 
cette épreuve est insuffisante, car un même cristal peut pro 
duire des inversions pareilles par le seul changement de posi 
tion de son axe, selon qu’il est parallèle ou perpendiculaire à 
celui de la lame de chaux sulfatée; et c’est pourquoi, lors 
qu’on veut déterminer si un cristal est attractif ou répulsif, 
d’après l’influence qu’il exerce sur les teintes de la chaux sul 
fatée , il faut, comme je l’ai dit plus haut, page 420 , recon 
naître d’abord la direction de son axe, pour savoir comment 
on le place dans chaque observation. Or, M. Brewster a négligé 
cette détermination dans ses expériences, de sorte qu’on ne 
peut pas plutôt en conclure l’opposition des actions que le 
croisement des axes , dans les parties qu’il a comparées. 
Je vais appuyer ceci de quelques exemples qui montreront 
ce que l’on peut présumer à cet égard de plus vraisemblable. 
Pour commencer par le plus simple, supposons qu’entre les 
deux glaces de notre appareil, et perpendiculairement au rayon 
polarisé, réfléchi de l’une à l’autre , on place une plaque carrée 
d’environ quatre centimètres de largeur et un d’épaisseur ; en 
observant l’image réfléchie sur la seconde glace , on recon 
naîtra aisément qu’elle est très-peu colorée, lorsque les dia 
gonales de la plaque sont dirigées parallèlement au plan de 
polarisation primitive, et qu’elle est au contraire à son maxi 
mum d’intensité quand ces diagonales font un angle de 45® 
avec ce plan , ce qui rend les côtés de la plaque parallèles
	        
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