SUR LES MÉTAUX.
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primitive de polarisation, le faisceau réfléchi contient trois sens
de polarisations distinctes dont nos formules assignent les
directions. Si à ces résultats relatifs à la réflexion régulière
on joint l’observation de M. Arago sur le sens de polarisation
de la lumière dispersée, qui est toujours perpendiculaire au
plan d’émergence, on aura une idée complète de tous les
phénomènes produits par l’action polarisante des métaux.
En terminant ee livre de la polarisation, je crois devoir indiquer les
sources où Ton pourra étudier les idées originales des physiciens qui se
sont occupés de cet objet.
Les premières découvertes de Malus se trouvent dans son ouvrage sur
l'a double réfraction, publié en 1810, et inséré dans les Mémoires de
l’Institut de France. Les autres Mémoires de Malus ont paru soit textuel
lement , soit par extrait, dans les Bulletins de la Société philomatique.
Les observations de M. Arago sur le développement des couleurs com
plémentaires se trouvent dans un Mémoire qu’il a inséré parmi ceux
de l’Institut pour 1811. Ce même savant a lu depuis, à l’Institut, plu
sieurs autres Mémoires sur divers phénomènes de polarisation , mais ils
ne sont point publiés.
M. Brewster a publié ses premières recherches dans un ouvrage intitulé ■
Treatise on new philosophical instruments. FÆinburg, i8i3. Les autres
travaux de ce savant sont consignés dans un grand nombre de Mémoires
insérés parmi ceux des Sociétés royales de Londres et d’Edimbourg. Il a
particulièrement exposé ses expériences sur les plaques de verre chauffées,
et sur la polarisation métallique, dans deux Mémoires manuscrits adressés
à l’Institut de France à la fin de 1810, et qui ne sont pas encore imprimés.
Les expériences de M. Seebeck sur les verres chauffés ont été publiées
à Nuremberg, dans le Journal de Chimie et de Physique de Scbvveiger.
Elles sont consignées dans deux Mémoires ; le premier, vol. 7, cah. 5,
avril 1810 ; le second, vol. 12, cah, 1 , décembre 1814. Le même savant
a lait depuis plusieurs autres observations que j’ai communiquées de sa
part à l’Institut de France, et que j’ai citées dans cet ouvrage.
Au moment où cette feuille va être mise sous presse, M. Seebeck m’ap
prend qu’il a donné à des plaques de verre recuites la faculté polarisante ,
en les serrant dans les mâchoires d’un étau. Elles perdent cette propriété
dès que la pression cesse. Cette expérience, que j’ai vérifiée, est analogue
à celle de M. Brewster sur les gelées animales ; mais elle met de plus clans
une entière évidence l’extrême flexibilité du verre.