Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

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RAPPORTS DE LA LUMIERE 
fait hors de doute par M. Berard. Pour rendre les expériences 
plus sûres et leurs effets plus sensibles, ce physicien sentit la 
nécessité d’en prolonger la durée ; il se servit donc d’un trait 
solaire réfléchi par un héliostat ; et l’ayant rompu par un 
prisme réfringent „ il obtint ainsi un spectre très-dispersé et 
parfaitement fixe. Pour déterminer les propriétés calorifiques, 
il plaça des thermomètres fort sensibles dans les sept espaces 
occupés par les diverses couleurs ; et pour déterminer les pro 
priétés chimiques , il plaça dans ces mêmes espaces , soit à nu , 
soit dans des fioles transparentes, diverses combinaisons chi 
miques faciles à altérer. 
En opérant ainsi , M. Berard a retrouvé les résultats de 
M. Hercliel relativement à l’augmentation de la faculté calo 
rifique , depuis le violet jusqu’au rouge ; mais il a trouvé le 
maximum de chaleur à l’extrémité même du spectre, et non en 
dehors. Il la fixe au point où la boule de son thermomètre 
était encore entièrement couverte par les derniers rayons 
rouges, et il a vu décroître progressivement la température 
à mesure que la boule du thermomètre est entrée dans l’obscu 
rité ; enfin, en plaçant le thermomètre tout-à-fait hors du 
spectre visible, où M. Hercliel fixe le maximum de chaleur, 
l’élévation de la température au-dessus de l’air ambiant n’a 
été que le cinquième de ce qu’elle était dans les rayons rouges 
extrêmes. L’intensité absolue de la chaleur produite a été éga 
lement moindre dans les expériences de M. Berard que dans 
celles de M. Herchel. Ces différences dépendent-elles de la 
matière des prismes et de la diversité des appareils , ou de 
quelque autre circonstance physique inhérente dn phénomène 
lui-même ? C’est ce qu’il nous est impossible de décider. 
M. Berard a voulu voir si ces propriétés auraient lieu 
séparément dans chacun des faisceaux suivant lesquels la 
lumière se divise , lorsqu’elle traverse un corps doué de la 
double réfraction. Il a donc fait passer son trait solaire à 
travers un prisme de spath d’Islande. La division du rayon 
a formé deux spectres qui ont présenté les mêmes propriétés : 
dans tous les deux la faculté calorifique a été en diminuant 
depuis le violet jusqu’au rouge , et elle subsistait encore au-
	        
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