Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

6o4 RAPPORTS DE LA LUMIERE 
suais ii existe une infinité d’autres circonstances où nous l’oh-» 
tenoifs en grande abondance et presque isolément : ce sont 
celles où nous observons des corps très chauds sans aucune 
apparition sensible de lumière. Tel est, par exemple , l’état 
d’un boulet de fer, chauffé au-dessous du terme où le fer de 
vient l’ouge , ou mieux encore celui d’un matras d’étain ou de 
verre rempli d’eau bouillante. La chaleur que ces corps excitent 
à distance, dans nos organes ou sur le thermomètre, ne peut 
pas être attribuée généralement à une transmission par contact, 
au moyen des molécules d’air ou de vapeurs qui nous séparent 
d’eux. Car l’impression calorifique qui en émane se fait très-bien 
sentir dans le sens horizontal, et même de haut en bas , ce qui 
est tout-à-fait contraire à la direction de mouvement que 
prennent les molécules d’air, de vapeurs ou de tout autre 
fluide quelconque à mesure qu’elles se réchauffent, la dilata 
tion qu’elles éprouvent les forçant à s’élever de bas en haut, 
comme nous l’avons prouvé par l’expérience, et comme le 
démontre le raisonnement. Il faut donc nécessairement con 
clure que , dans ces circonstances et dans toutes les analogues, 
il s’opère une transmission immédiate de calorique obscur, soit 
que ce calorique ait une existence matérielle et rayonne à la 
manière de la lumière, soit qu’il consiste uniquement dans des 
vibrations propagées à travers un milieu impondérable ; deux 
modes qui, si ce milieu est très-élastique, donnent à peu près 
les mêmes effets. Or, en substituant ainsi des corps chauds et 
obscurs au spectre dont il avait fait d’abord usage, M. Berard 
a trouvé que les effets produits sur le thermomètre suivaient 
encore des lois pareilles ; mais avant de tirer quelque conclusion 
de cette expérience , il faut exposer les lois suivant lesquelles le 
calorique se réfléchit. 
Si un des corps chauds et obscurs dont je viens de parler est 
placé au-devant d’un miroir concave de métal, on trouve 
qu’il donne, par réflexion , un foyer de chaleur, et ce foyer ss 
forme précisément au même point que si le corps était lumi 
neux. Ceci nous apprend que l’émanation calorifique se réflé 
chit comme la lumière, en faisant l’angle de réflexion égal à 
l’angle d incidence ; et, de même que ia réflexion régulière des
	        
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