Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

RAPPORTS DE LA LUMIERE 
6l6 
mode d’action générale de la lumière. En un mot, on peut 
concevoir que la faculté calorifique et chimique varie dans 
toute l’étendue du spectre en même temps que la réfrangi 
bilité , mais suivant des fonctions différentes ; de manière que 
la faculté calorifique soit dans son minimum à l’extrémité vio 
lette du spectre, et dans son maximum, à l’extrémité rouge ; 
tandis qu’au contraire la faculté chimique, exprimée par une 
autre fonction, aurait son minimum à l’extrémité rouge, e| 
son maximum à l’extrémité violette , ou même un peu au-delà, 
Cette seule supposition, qui n’est que l’expression la plus sim 
ple des phénomènes , satisfait parfaitement à tous ceux que 
nous venons de rapporter dans ce Chapitre, et même elle per 
met d’en prévoir la plupart, d’après les seules analogies. En effet, 
si tous les rayons qui produisent la vision, la chaleur et les 
combinaisons chimiques , sont également de la lumière , il faut 
bien qu’ils se réfléchissent tous sur des corps polis, et qu’ils s’y 
réfléchissent suivant la même loi, en formant l’angle de réflexion 
égal à l’angle d’incidence ; d’où il résulte qu’ils seront concentrés 
de même, ou dispersés par les miroirs concaves ou convexes. 
Il faudra encore qu’ils se polarisent tous en traversant un cristal 
doué de la double réfraction, ou en se réfléchissant sur une 
glace avec une incidence déterminée ; et quand ils auront reçu 
ces modifications , il faudra bien qu’ils se réfléchissent sur une 
autre glace , si elle est placée convenablement pour que sa force 
réfléchissante sur les molécules lumineuses soit efficace. Et, au 
contraire, si cette force ne produit aucun effet sur les molé 
cules lumineuses visibles , la lumière invisible ne se réfléchira 
pas davantage ; car la cause qui fait que la réflexion s’opère ou 
ne s’opère pas parait s’exercer également sur toutes les molé 
cules, quelle que soit leur réfrangibilité, et ainsi elle doit s’exer 
cer encore sur les molécules de lumière invisible, la condi 
tion d’invisibilité ou de visibilité n’étant relative qu’à la consti 
tution de nos yeux, et non pas à la nature des molécules 
mêmes qui produisent en nous ces sensations. Enfin, puisque, 
selon les observations de De Laroche, le calorique obscur, émané 
d’un corps que l’on échauffe graduellement, approche aussi
	        
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