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REFROIDISSEMENT £T RECHAUFFEMENT
CHAPITRE II.
Lois du refroidissement et du réchauffement des
Corps dans des milieux indéfnis.
Presque toutes les notions que l’on peut acquérir sur le
rayonnement du calorique s’obtiennent en observant le refroi
dissement et le réchauffement progressif des corps dans divers
milieux d’une température uniforme , soit que ces modifica
tions résultent uniquement de l’émission libre du calorique
et du contact du milieu ; soit qu’elles aient aussi pour cause
l’influence prochaine d’un auti’e corps. Le pi'emier cas étant
le plus simple , nous devons d’abord le considérer.
Pour le x'éaliser, il faut prendre un corps dont nous puis
sions connaître à chaque instant la température moyenne ;
puis , après l’avoir échauffé à un certain degré, nous le sus
pendrons dans un air calme, et nous observerons avec une
montre à secondes le progrès de son refroidissement. Rien ne
convient mieux à ce but qu’un vase cylindrique A B , fig. 57, de
métal mince, traversé dans toute sa longueur par le réservoir,
également cylindrique, d’un “thermomètre , dont la tige divisée
est saillante au-deliors. Un petit tuyau pratiqué dans la partie
supérieure du vase, sert à le remplir d’eau bouillante ou
de tout autre liquide, après quoi on le ferme avec un bou
chon exact, pour prévenir le refroidissement qui résulterait de
l’évaporation. Cela fait, on porte l’appareil dans une chambre
assez vaste pour qu’il ne puisse pas en faire varier sensible
ment la température 5 on l’y suspend par trois cordons minces,
ou on le pose sur un pied de bois qui le touche par très-peu
de points, de manière à ne lui enlever qu’une portion insen
sible de sa chaleur. Alors, on voit le thermomètre intérieur
baisser graduellement, et l’on observe avec une bonne montre
les instans auxquels il atteint les divers degrés de son échelle.
On observe aussi la température de la chambre par le moyeu
d’un thermomètre fixe , placé hors de l’influence du vase. Enfin,