*>44
INFLUENCE LES SURFACES
CHAPITRE III.
Influence de l’état et de la nature des surfaces sur le
rayonnement du calorique. Théorie de son équi
libre par échanges.
Dans la première expérience qne nous avons faite sur Ig
réchauffement et le refroidissement des corps, nous avons trouvé
que deux vases métalliques de même nature, de même forme,
remplis d’eau à une température égale, mais différens par ce
seul point, que l’un était nu et l’autre vêtu d’une fine enve
loppe de toile de Hollande, se sont refroidis et réchauffés dans
les mêmes circonstances avec des vitesses inégales , le vase vêtu
plus rapidement que l’autre. Cette inégalité a été évidemment
produite par l’enveloppe, puisque c’est là l’unique différence
qui existât entre les deux appareils. Mais comment en est-il
résulté un pareil effet? c’est ce que font connaître les belles
expériences de M. Leslie et celles de Rumford, que nous allons
rapporter, en les combinant de manière à rendre la démon
stration plus sensible.
Prenez deux vases métalliques polis, pareils à ceux dont
s’est servi Rumford dans l’expérience citée. Tâchez d’établir
dans tous les détails de leur construction la plus parfaite
similitude ; puis , les ayant remplis tous deux d’eau à la même
température, assurez-vous que leur refroidissement et leur
réchauffement, dans les mêmes circonstances, s’opèrent avec
des vitesses parfaitement égales. Alors , modifiez la surface
de l’un d’eux d’une manière quelconque; par exemple, en la
revêtant de quelque enveloppe animale ou végétale, ou en.
l’enduisant de quelque vernis, ou même en la noircissant à la
flamme d’une lampe , ce qui la couvrira d’une couche de noir
de fumée d’une épaisseur presque insensible. Aussitôt l’égalité
sera troublée, et en général le vase vêtu se réchauffera et se