INFLUENCE DES SURFACES
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polie et nue. De celte inégalité d’influence produite par les
diverses parties d’un meme corps, constamment entretenues à
une température commune , on est évidemment forcé de con
clure que les quantités de calorique rayonnant émises par un
corps en un temps donné , ne dépendent pas seulement de la
forme de ce corps , de son étendue et de sa température, mais
encore de Fétat de sa surface ; et alors les expériences précé
dentes, considérées sous ce point de vue , montrent que , parmi
toutes les surfaces , celles qui ont le poli métallique rayonnent
le moins à température égale , et celles qui sont formées de
substances végétales, de noir de fumée, par exemple, rayon
nent le plus. Enfin , puisque nous avons trouvé que chaque
corps qui se refroidit plus vite qu’un autre se réchauffe aussi
de même, il faut encore en conclure cette autre propriété
générale : les surfaces qui , dans des circonstances égales,
rayonnent le calorique plus abondamment que d’autres , l’ab
sorbent aussi en plus grande abondance par rayonnement.
Voici un tableau des falcultés rayonnantes et réfléchissantes de
diverses substances , donné par M. Leslie :
R Pouvoir rayonnant.
Pouvoir réflecteur.
|
Noir de fumée
Eau
Argent ...
9» !
Papier à écrire
98
Etant en feuilles
80
Crown glass
Encre de Chine
88
Plomb
60
Eau glacée
Etain mouillé de mercure. . .
10
Mercure
m
Plomb brillant......
H Fer poli
Etain, argent, cuivre,
..... 19
i5
or... 12
Verre huilé
5
Nota. Il ne faut pa
s considérer
ces évaluations comme absolues.
| mais seulement comme indiquant des différences.
Les observations qui nous font reconnaître ces différences
dans l’intensité des facultés rayonnantes, ne nous indiquent
point de corps dans lequel cette faculté soit absolument nulle»
La glace même, qui nous paraît si froide au contact, deviendrait
réchauffante, si nous la transportions dans une chambre où