Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

INFLUENCE UES SURFACES 
C)5o 
l’équilibre mobile en dévoile nettement la cause, et montre le 
mode même de compensation par lequel ils sont produits. 
Reprenons maintenant la considération d’un espace fermé , 
dont les parois, partout de même nature, aient été amenées 
à une température égale, et ne soient soumises à aucune cause 
extérieure qui tende à les refroidir ou à les réchauffer. Ce serait 
le cas d’un souterrain assez profond pour ne pas ressentir les 
variations de température de l’atmosphère, et dont les parois 
seraient partout revêtues d’un enduit égal. Dans ce cas, et 
dans tous ceux qui y ressemblent par la permanence de la 
température, il est de fait qii’un thermomètre laissé à demeure 
marquera toujours le même degré , à quelque point de l’espace 
qu’on le place , soit près , soit loin des parois. Ainsi, selon 
la théorie des échanges, il faudra qu’il passe à chaque ins 
tant par chacun de ces points des quantités de calorique rayon 
nant exactement égales, quelle que soit la forme des parois ^ 
c’est en effet ce que l’on peut démontrer en toute rigueur, 
comme M. Fourier l’a fait encore, en partant de ce principe, 
que le calorique , comme la lumière, ne rayonne pas seulement 
de la surface des corps, mais aussi d’une petite profondeur 
dans leur substance, quoique sans doute avec une énergie 
rapidement décroissante à mesure que les points rayonnans y 
sont plus enfoncés. Pour suivre cette idée , considérons un point 
quelconque M, fig. 62, dans l’espace fermé que nous venons 
tout-à-l’heure de définir. Menons de ce point, comme centre, 
un cône circulaire SMS', ayant une ouverture infiniment petite 
a, et qui , après avoir percé les parois en S S' , se continue 
indéfiniment dans l’intérieur de leur substance. Ce cône contien 
dra évidemment tous les rayons calorifiques que le point M re 
çoit de l’élément superficiel S S', soit par rayonnement, soit par 
réflexion ; et le premier de ces deux effets sera produit par les 
seuls points matériels contenus dans l’espace conique indéfini 
S S' T T'. Cela posé , si nous décrivons , du point M, comme 
centre , une sui’face sphérique d’un rayon SM , qui coupe ce so 
lide suivant S P, le segment SP S' qu’elle en retranchera, ayant 
deux dimensions infiniment petites , S P, S S', devra être consi 
déré comme infiniment petit par rapport au reste total S P T ï'.
	        
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