Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

DAWS LES CORPS SOLIDES. 
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Cependant la loi même que nous trouvons redonne la pro 
portionnalité, quand Y et y sont fort petites. Car, en vertu 
de cette petitesse, l’exponentielle pouvant se développer eu 
une série convergente, le terme constant 12,986 disparait, 
et il reste 
_ 12,986 MY / MT 
m v 1.2m 
M est le module des tables , ou 2,3o258. Lorsque Y sera fort 
petit, par exemple égal à 1 0 , les différens termes de la série 
comprise entre les parenthèses deviendront des fractions très- 
petites, et comme insensibles, relativement à l’unité. Alors, en les 
négligeant, le résultat deviendra simplement proportionnel à Y. 
L’expérience prouve que différentes barres, meme métal 
liques , plongées par un bout, comme la précédente, dans une 
température constante , propagent la chaleur avec plus ou 
moins de rapidité. Suivant les expériences d’Ingenhouse, l’ar 
gent. et l’or sont les métaux les plus conducteurs ; ensuite 
viennent le cuivre, l’étain , le platine , à peu près égaux entre 
eux; enfin le fer, l'acier et le plomb, qui sont très-inférieurs 
aux autres. Le verre, la porcelaine, la terre à poterie, con 
duisent moins qu’aucun métal. Le charbon, et les diverses 
espèces de bois, quand ils sont secs , conduisent peut-être plus 
mal encore. Mais , d’après une observation très-utile de Rum- 
ford , rien ne transmet moins la chaleur, à poids égal, que 1rs 
substances composées de filamens très fins, ou de petites par 
celles qui se touchent par très-peu de points , comme le cuir, 
la laine en flocons , la soie en brins , le duvet, le son, etc. Cela 
peut tenir à ce que , les parcelles qui composent ces substances 
étant fort petites et séparées , il se fait de nombreuses réflexions 
entre elles ; et aussi à ce qu’elles retiennent l’air comme em 
prisonné dans leurs contours, soit par une affinité propre qui 
leur permet de fixer, sur leur surface , une mince couche de ce 
fluide, soit par le seul obstacle mécanique quelles opposent à 
son déplacement ; deux causes qui doivent également l’empêcher 
de se renouveler et d’emporter avec lui la chaleur.
	        
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