Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

f>38 CALORIQUE LATENT, 
tions. D’abord il faut bien se garder d’employer de la glace 
plus froide que o° ; car toute la chaleur dégagée par le corps 
intérieur s’emploierait à l’amener à cette température avant 
de la fondre, et l’effet en serait ainsi dissimulé. On évite cet 
inconvénient en employant de la glace fondante ou prête à fon 
dre, et en opérant dans une atmosphère plutôt élevée d’un ou 
deux degrés, au-dessus de o°, qu’abaissée au-dessous. Car alors 
on sera sûr que la température de la glace sur laquelle on opère 
est réellement o° comme on le desire, puisqu’elle se maintient 
à ce degré fixe tant qu’elle n’est pas tout-à-fait fondue. Cela 
a encore un autre avantage. On ne peut jamais éviter absolu 
ment l’introduction de l’air extérieur dans le calorimètre ; s’il 
était beaucoup plus chaud que la glace intérieure, il en fondrait 
une quantité qui pourrait être sensible, et qui, en se mêlant 
aux résultats, les altérerait ; si, au contraire , il était plus froid 
que o , il abaisserait la température de la glace et l’empêcherait 
de fondre. A cause du peu de densité de l’air, deux ou trois 
degrés, en plus, sont à cet égard de peu d’influence, ce qui multi 
plie les occasions où l’expérience peut se faire. Mais on la rendra 
beaucoup plus exacte, si, en opérant toujours dans des tempéra 
tures un peu supérieures à o°, on prend soin d’avoir un second 
calorimètre en tout semblable au premier et chargé de même, 
avec cette seule différence qu’on ne mette point de corps chaud 
dans l’intérieur. Alors la quantité de glace fondue dans celui-ci 
donnera immédiatement l’effet de la température de l’air. Il ne 
reste qu à rendre ces deux calorimètres bien comparables. 
Pour cela, après les avoir chargés, on les laissera égoutter 
quelque temps , par exemple , une heure. On jettera l’eau que 
l’un et l’autre auront donnée , et ayant introduit le corps chaud 
dans l’un d’eux , on recommencera à les observer tous deux 
de nouveau. Quand le refroidissement sera terminé, ce que 
l’on jugera par la lenteur de la fusion, on pesera les quantités 
d’eau formée dans les deux calorimètres , et, retranchant l’une 
de l’autre, la différence exprimera ce qui est produit par la 
seule action du corps chaud introduit dans l’un d’eux; et,pour 
plus de sûreté , on pourra alterner l’expérience.
	        
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