692 CALORIQUE LATENT.
Ainsi la chaleur spécifique de la tôle, confoi’mément à nos
définitions , sera
c
0,542004
3,77264.97,5
ou c
0,0014735.
Cette expérience a été réellement faite par MM. Lavoisier et
Laplace , mais avec d’autres unités de poids et de température.
Ils mesuraient les poids en livres, et les températures en degrés
du thermomètre de Réaumur. Ils avaient employé 7 1 ,707o3iq
de tôle qui, portée à 78° R. de température , leur avait donné
i 1 , 1 c>9795 de glace fondue. Ainsi la chaleur spécifique de la
tôle, dans ce système d’unités, est
[,109795
o7°7°3i9'7 8 ’
OU C — 0,001841875.
On voit, par cet exemple, que la valeur numérique de c est
indépendante de l’unité de poids que l’on a choisie, parce que
la même unité se retrouve au numérateur et au dénominateur
de la fraction qui l’exprime. Mais il n’en est pas ainsi de la
division thermométrique dont on fait usage ; celle-ci influe sur
c, dont elle est seulement diviseur. D’après cette remarque,
il est facile de convertir les résultats les uns dans les autres,
en multipliant chaque valeur de c, obtenue avec un certain
mode de division, par le rapport de ce mode à celui dans lequel
on veut la transporter. Par exemple, si l’on multiplie notre
première valeur de c par on trouvera la seconde, parce
que cela revient à remplacer, au dénominateur, le facteur
97,5 qui exprime la température centésimale, par le facteur
~ 7 i'oo 8 ~, 011 7^ > < I U ^ ex P r ’ nie température octogésimale.
O11 peut même encore rendre les valeurs numériques de c
indépendantes de cette réduction, en les exprimant toutes au
moyen d’une d’entre elles prise pour unité. Alors le mode de
division employé pour la température disparait aussi ; et les
résultats deviennent communs à tous les modes. C’est ainsi
qu’en ont usé généralement les physiciens. Mais pour pouvoir
déduire aussi de ce s résultats les quantités absolues de glace
que chaque substance peut fondre en se refroidissant dans des