g 0 THEORIE DES COULEURS
les couleurs du troisième anneau se succèdent par ordre ; prè-
inièrement vient le violet, qui se mêle un peu avec le rouge du
second ordre, car il commence à l’épaisseur 17,9864 ■> et finit
à 21,98339 , au lieu que le rouge du second ordre ne finit qu’à
l’épaisseur 22,205442 ; d’où il suit que ces deux couleurs sont
réfléchies ensemble pendant toute la durée du violet du dernier
anneau. C’est pourquoi ce violet n’est point aperçu séparé
ment, et il se change eu un pourpre rougeâtre. Ensuite vien
nent le bleu et le vert, qui sont moins mêlés avec d’autres
couleurs, et par cela même plus vifs qu’auparavant, surtout
le vert ; après , suit le jaune , dont une partie , du côté du
vert, est distincte et bonne ; mais l’autre partie, du côté du
rouge , qui vient immédiatement après, fait un jaune qui, aussi
bien que le rouge , est mêlé avec le violet et le bleu du qua
trième anneau , d’où résultent différens degrés d’un rouge
tirant extrêmement sur le pourpre. Ce violet et ce bleu, qui
devraient succéder à ce rouge, se trouvent mêlés et confondus
avec lui, d’où il arrive qu’à leur place il succède un vert. Ce
vert d’abord tire sur le bleu, mais il devient bientôt un bon
vert ; et c’est la seule couleur non mêlée et vive qui paraisse
dans ce quatrième anneau , car à mesure qu’il tire sur le jaune,
il commence à se mêler avec les couleurs du cinquième anneau,
par lequel mélange le jaune et le rouge , qui succèdent immé
diatement après , deviennent fort faibles et sales , surtout le
jaune , qui, étant la plus faible couleur, ne peut qu’à peine
être aperçue. Après cela, les différens anneaux et les couleurs
s’entremêlent et se confondent de plus en plus , jusqu’à ce
qu’après trois ou quatre successions , où le rouge et le bleu
dominent partout, toutes les espèces de couleurs, se trouvant
partout mêlées assez également ensemble, composent un blanc
uniforme.
Comme nous avons observé que les rayons d’une couleur
sont transmis dans le même endroit où ceux d’une autre sont
réfléchis, on voit qu’en prenant le complément des couleurs
réfléchies , dont nous venons de donner la succession, on aura
l’ordre et la succession des couleurs transmises. Ainsi, en fai
sant mouvoir la ligne mobile parallèlement à Z R , et depuis Z