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touré de glace, qui l’amènerait à o°. Un autre tube servirait au
dégagement momentané de l’air intérieur. En outre, quand les
expériences se font sur des animaux , il faut avoir soin qu’elles
ne durent pas assez long-temps pour les incommoder ; car
alors la vitesse de leur respiration change, et les quantités
d’oxygène absorbées en un temps donné ne sont plus compa
rables. Voici quelques expériences faites par MM. Lavoisier et
Laplace, avec toutes ces précautions. Les quantités de glace
fondue sont exprimées en parties de la livre.
Glace fondue.
Combustions: d gaz hydrogène 3i2t
i huile d’olive 148, 883
i cire blauche 140,000
i phosphore. 100,000
1 charbon 96, 351
x suif 95, 813
1 éther sulfurique 74j 3x3
Détonations : 1 salpêtre avec 1 soufre 32, 000
x salpêtre avec o,3i25 charbon 12
Cet important phénomène du dégagement et de l'absorption
du calorique par les corps , aù moment où ils changent d’état,
a été remarqué pour la première fois par Black, vers 1760.
Il fut conduit à cette grande découverte par l’observation de
la lenteur avec laquelle la glace et la neige se fondent, sans
changer de température, dans une atmosphère où des masses
égales d’eau liquide , primitivement aussi froides qu’elles, se
réchauffent rapidement. En effet, puisque les quantités de cha
leur communiquées à chaque instant par le milieu ambiant sont,
dans les deux cas, les mêmes à égalité de température, il faut
bien que celles qui entrent dans la neige ou dans la glace
soient employées à la fondre, puisque sa température, me
surée au thermomètre , ne s'élève pas tant qu’elle n’est pas
fondue entièrement. Black essaya même de mesurer cette quan-
# dté de chaleur absorbée, d’après la comparaison des vitesses
de réchauffement relatives de l’eau et de la neige. Mais il par
vint bientôt au même but, d’une manière infiniment plus
exacte, par la méthode des mélanges qu’il imagina, et dans la
quelle il eut soin d’avoir égard à la quantité de calorique que
les vases absorbaient ; ce qui le conduisit nécessairement à