Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

j, 0 8 CAL01UQUE LATENT. 
Rumford est parvenu à des résultats à peu près pareils par 
un procédé extrêmement ingénieux , et dont il est d’autant 
plus nécessaire de rendre compte , qu’il s’applique aussi très- 
exactement et très-facilement à la mesure des quantités de calo 
rique dégagées par la combustion. Il emploie pour calorimètre 
un vase métallique rempli d’eau à une température connue. 
Ce vase, construit en feuilles très-minces de cuivre rouge, a 
8 pouces de long sur 4 pouces \ de large, et 4 pouces | de hau 
teur, fîg. 67. Son intérieur renferme un serpentin de même 
matière qui y fait trois révolutions horizontales, et qui est 
destiné à recevoir les produits gazeux par lesquels l’eau doit être 
chauffée. Ce serpentin a la forme d’un tuyau plat, dont la 
hauteur ou l’épaisseur est partout \ pouce, la largeur à l’en 
trée 1 * pouce, et à la sortie 1 pouce. Sa bouche est un tuyau 
circulaire de 1 pouce de diamètre et de 1 pouce de hauteur, par 
où les produits entrent, et elle s’élève verticalement dans l’in 
térieur du serpentin même, jusqu’à une hauteur de \ de pouce 
au-dessus de son fond. L’autre extrémité du serpent in sort ver 
ticalement près de la paroi du vase opposée à celle par laquelle 
les produits entrent. Un thermomètre à réservoir cylindrique, 
d’une hauteur égale au calorimètre , indique à chaque instant 
la température moyenne de toute l’eau dont il est rempli. Enfin 
tout l’appareil est soutenu par quatre baguettes minces de 
bois sec. 
Maintenant,il est clair que, si l’on brûle des substances sous 
la bouche du serpentin , les produits gazeux qui en résulte 
ront , et Pair même qui s’échauffera par leur contact, s’élève 
ront dans les replis de cet appareil; et, y déposant l’excès de 
leur température sur celle de l’eau environnante , élèveront 
celle-ci d’un certain nombre de degrés. Pour que l’opération 
soit exacte, il faut que les combustions ainsi opérées soient 
pai’faites , ce que l’on connaîtra , si la substance brûlée se con 
somme toute entière, avec une belle flamme, sans fumée >ni 
odeur sensible. Si l’on emploie ainsi des bougies ou des chan 
delles, il faut les peser avant l’opération, les peser après , et avoir 
grand soin d’arranger la flamme et la mèche de manière qu’il n’ea
	        
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