CALORIQUE LATENT.
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plète, car , ce qui esE un indice très-sensible , elle ne donne pas-
la moindre odeur. L’opération finie et la lampe bouchée , on
l’enlève , et après l’avoir bien essuyée, on la pèse de nouveau.
On connaît ainsi ce qu’elle a perdu, c’est-à-dire la masse de
liquide brûlé, et le reste du calcul s’achève comme dans les
exemples précédens.
J’ai réuni dans la table suivante les valeurs de c' pour un
certain nombre de substances, telles qu’elles résultentdesexpé
riences de Rumford et de MM. Lavoisier et Laplace. Je les
ai exprimées, conformément à notre formule , en degrés du ther
momètre centésimal , en prenant pour unité la valeur de c
relative à l’eau.
Désignation des substances^
Elévation de
tempérât.que la
combus„de l'gr.
communiquerai t
a 1 gram. d’eau 0
Remarques.
Gaz hydrogène.....
23400° L.L.
Huile d’olive
11166 L.L.
9044 R.
Cire blanche
ioooo L.L.
9479 R-
Huile de colsa épurée.
9307 R.
Suif
836q R.
7186 L.L.
Ether sulfurique
8o3o R.
pes. spécifiq. 0,72834 à 20°
Phosphore
75oo L.L.
Charbon
7226 L.L.
Naphte
7338 R.
Alcool à 42 0 Ar
6ig5 R.
idem plus aqueux . ..
5422 R.
idem à 33° Ar
Bois de chêne
3i46 R.
I es résultats de MM. La
oisier et Laplace
sont désignés par L.L. Ceux de Rumford
par R. Ceux-ci sont en général un peu plus faibles. Cela ne viendrait-il pas de ce que
le calorimètre de glace absorbe toute la chaleur , dégagée même par rayonnement,
tandis que cette derniere portion échappé a
tous les autres procédés ?
MM. Clement et Desormes ont trouvé q
ue les bois ne chauffent qu’en raison
de la quantité de charbo
n qu’ils contiennent, laquelle étant, dans tous, égale
à la moitié de leur poids
, donne aussi à-peu-près 36oo Q de chaleur. Si Rnniiord
trouve moins pour le bois d
e chêne, la différence n’est-elle pas due encore à la déper-
dition de la chaleur rayonnante?
Si l’on divise les nombres de cette table par 100, on aura le
nombre de grammes d’eau à o°, qu’un gramme de chaque sub
stance pourrait faire bouillir par sa combustion ; et si on les