Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

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celte combustion ferait fondre. 
Pour compléter les résultats exposés dans ce chapitre, il 
nous reste à faire connaître les chaleurs spécifiques des sub 
stances gazeuses le plus fréquemment employées. Mais le peu 
de densité de ces substances, et par conséquent le peu de calo 
rique qu’elles dégagent en se refroidissant, même d’un nombie 
de degrés considérable , rendait cette détermination très-diffi 
cile ; aussi les tentatives faites à ce sujet par divers physiciens 
avaient donné des résultats tres-peu d’accord entre eux. Cette 
divergence engagea la première classe de l’Institut à proposer 
la recherche de la chaleur spécifique des gaz pour sujet d’un 
prix, qui fut remporté par MM. De Laroche et Bérard, dans 
un Mémoire dont je vais donner l’extrait. 
Ces physiciens se procurèrent d’abord un courant constant 
de gaz au moyen du système de gazomètre, que nous avons 
décrit dans le premier volume, page 76. Ce courant, élevé à 
la température de l’eau bouillante , était introduit dans le ser 
pentin d’un petit calorimètre tout-à-fait pareil à celui de 
Rumfort. C’était un petit cylindre de cuivre mince, fig. 69 , 
de i5 centimètres de hauteur sur 8 de diamètre, rempli d’eau 
distillée , et dont le serpentin , formant huit tours de spire , 
avait un mètre et demi de longueur. Là , le gaz déposait l’excès 
de sa chaleur sensible sur celle de l’eau qui y était renfermée, 
et il sortait ainsi à la température do cette eau. Chaque cou 
rant donné élevait donc la température du calorimètre jusqu’à 
un certain terme, où celui-ci atteignait son maximum. Cela 
arrivait quand le calorimètre recevait, du courant de gaz, préci 
sément autant de chaleur qu’il en perdait dans l’air environ 
nant. Or, comme les expériences étaient faites dans les limites 
de l’échelle thermométrique ordinaire , cette chaleur perdue 
était proportionnelle à l’exces de la température du calori 
mètre sur celle de l’air. Conséquemment la chaleur communi 
quée par le gaz était aussi proportionnelle à cet excès. Conce 
vez maintenant que des courans de différens gaz, pris origi 
nairement en volumes égaux, et soumis, dans les réservoirs.
	        
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