r 2G CALORIQUE LATENT.
regardé le résultat précédent comme particulier aux cir
constances où ils avaient opéré ; et, pour le transporter à
leurs autres expériences , ils le réduisaient proportionnelle
ment à la différence des températures du calorimètre et du
tuyau.
J’ai dit tout-à-l’heure comment on déterminait le maximum
de température que chaque courant de gaz pouvait communi
quer au calorimètre , au moyen des séries ascendantes et des
cendantes; mais comme il aurait été fort long de s’élever jusqu’à
ce maximum par la seule influence du courant de gaz , on
amenait artificiellement la température du calorimètre tout
près de ce degré en l’échauffant au moyen d’une petite lampe
à l’esprit-de-vin, et on laissait ensuite agir le gaz, jusqu’à ce
que la lenteur du réchauffement ou du refroidissement du
calorimètre indiquât qu’il n’était plus distant du maximum
que de 3 ou 4 dixièmes de degré. Cette différence , quoique
fort petite, était cependant très-sensible aux expériences ; car
la température du calorimètre était mesurée par un thermo
mètre sur l’échelle duquel un degré centésimal occupait une
longueur de dix millimètres, ce qui permettait de mesurer les
dixièmes et d’apprécier les centièmes de degré. Ce thermomètre
avait un réservoir cylindrique, dont la longueur était égale à
la hauteur du calorimètre, de sorte qu’il indiquait bien exacte
ment la température moyenne des couches d’eau qui y étaient
renfermées.
Il était essentiel de déterminer avec la plus grande exactitude
la température du courant de gaz à son entrée dans le calo
rimètre. Cette température était toujours un peu moindre
que ioo°; car quelque court que fût le tuyau de conduite en
verre, on conçoit que le gaz devait se refroidir un peu en le
parcourant. Pour apprécier cet abaissement, on plaça dans le
tube même , au point où il s’insérait dans le calorimètre, un
thermomètre fort sensible, qui se soutint constamment entre
g5°,6 et 92 0 ,6, selon la nature du gaz. Or, divers essais firent
connaître que la température ainsi indiquée était toujours un
peu inférieure à celle du gaz même; et comme d’ailleurs celle-ci